Corruption au Parlement européen : Un eurodéputé belge écroué

11/02/2023 mis à jour: 00:59
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L'eurodéputé belge Marc Tarabella

L'eurodéputé belge Marc Tarabella, privé il y a huit jours de son immunité parlementaire, a été interpellé par la police, hier matin, dans l'enquête de la justice belge sur des soupçons de corruption au sein du Parlement européen, impliquant notamment le Maroc. «L'élu socialiste de 59 ans, domicilié dans la région de Liège (est), a été emmené pour être entendu dans les locaux de la police judiciaire fédérale à Bruxelles», selon un porte-parole du parquet fédéral. A l'issue de cette garde à vue, qui ne peut excéder 48 heures, il pourrait être présenté au juge d'instruction chargé de l'enquête.

Parallèlement à l'interpellation, plusieurs bureaux de la mairie d'Anthisnes (est) – où M. Tarabella est bourgmestre (maire) – ont été perquisitionnés, a précisé le parquet fédéral. Une autre perquisition a également ciblé «un coffre bancaire situé à Liège» lui appartenant.

Trois personnes sont actuellement écrouées dans ce dossier, dont l'eurodéputée grecque Eva Kaili, déchue en décembre de sa fonction de vice-présidente du Parlement.

Les deux autres sont le compagnon de cette dernière, l'assistant parlementaire Francesco Giorgi, et l'ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri.

M. Panzeri, suspect clé du dossier, qui a reconnu avoir orchestré cette ingérence, notamment du Maroc dans la politique européenne, a mis en cause Marc Tarabella devant les enquêteurs.

A Bruxelles, les enquêteurs ont mis la main sur 1,5 million d'euros en argent liquide lors de plusieurs perquisitions en décembre, notamment aux domiciles de M. Panzeri et de Mme Kaili.

Un autre élu du Parlement européen, l'Italien Andrea Cozzolino, est dans le collimateur du juge chargé de l'enquête. Son immunité parlementaire a été levée en même temps que celle de M. Tarabella, le 2 février, par un vote en plénière de la seule institution élue de l'UE. Ce jour-là à Bruxelles, Marc Tarabella avait lui-même voté la levée de son immunité, se disant prêt à répondre aux questions des enquêteurs.

Le scandale, désormais baptisé «Marocogate», implique des eurodéputés ayant reçu des pots-de-vin de la part des autorités marocaines afin de défendre leurs thèses, notamment en ce qui concerne la question du Sahara occidental.

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