La capitale sud-coréenne, Séoul, a enregistré un record climatique inquiétant, avec sa 26e «nuit tropicale» consécutive, un phénomène où les températures nocturnes ne descendent pas en dessous de 25°C, du jamais vu depuis le début des relevés météorologiques en 1907.
Ce phénomène a été attribué à l'absence d'air froid en provenance du nord et à l'influence d'une masse d'air chaud en provenance du sud-ouest. Les températures nocturnes à Séoul n'ont pas baissé sous 26,8°C depuis 26 jours, un record qui pourrait encore se prolonger.
Les vagues de chaleur intenses persistent dans le pays, avec des températures atteignant 38,7°C à Yeoju dans le nord, et la deuxième ville du pays, Busan, enregistrant 22 «nuits tropicales» consécutives. Cette chaleur a aussi conduit à un pic de consommation d'électricité, notamment à cause de l'usage accru de la climatisation, et à la mort présumée de 21 personnes liées à la canicule depuis le début de l'année.
Au niveau mondial, les grandes villes connaissent une augmentation alarmante des journées avec des températures dépassant 35°C, en hausse de 52% ces 30 dernières années. Séoul est particulièrement touchée, avec une augmentation de 7.360% de ces journées chaudes. Les défenseurs de l'environnement, comme Maître Youn Se-jong, appellent à des mesures plus ambitieuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, soulignant que la situation risque de s'aggraver. La Corée du Sud, pourtant un grand émetteur de carbone, a l'un des plus faibles taux d'énergies renouvelables parmi les pays de l'OCDE.
La Corée du Nord est également affectée par cette vague de chaleur, avec des températures prévues allant jusqu'à 37°C dans certaines régions.