Corée du sud : Les mobilisations pour et contre Yoon se poursuivent

12/01/2025 mis à jour: 06:07
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Des milliers de Sud-Coréens sont redescendus dans les rues hier pour un nouveau week-end de manifestations en faveur et contre le président déchu Yoon Suk Yeol, toujours menacé d’arrestation en raison de son éphémère loi martiale de début décembre, selon l’AFP.

 L’ex-procureur vedette a échappé une première fois aux enquêteurs venus avec un mandat d’arrêt pour s’emparer de lui le 3 janvier, un mois exactement après son coup de force rapidement contrecarré par les députés. Sous des températures négatives, ses soutiens réclament une nouvelle fois l’annulation de sa destitution, adoptée à l’Assemblée nationale le 14 décembre. Le camp d’en face exige sa détention immédiate. Les partisans de Yoon brandissaient des drapeaux sud-coréens, tandis que les partisans de la destitution arboraient des bandeaux arc-en-ciel. Nombre de défenseurs de Yoon Suk Yeol campent devant sa résidence depuis des jours en dépit du froid glacial et manifestaient avant même le début des événements prévus.  

L’ancien magistrat est sous le coup de plusieurs enquêtes dont une pour «rébellion», un crime théoriquement passible de la peine de mort. S’il est arrêté, il s’agit d’une première pour un chef de l’Etat sud-coréen. Car Yoon Suk Yeol, 64 ans, n’est que suspendu depuis la sanction des députés et reste officiellement le Président dans l’attente que la Cour constitutionnelle confirme ou infirme la décision du Parlement. Elle a pour ce faire jusqu’à la mi-juin. 

A leur premier essai, les enquêteurs qui se sont présentés à son domicile pour l’arrêter ont été tenus en échec par quelque 200 agents et soldats de sa garde. Mais ils ont obtenu un nouveau mandat d’arrêt et conclu un accord avec la police, qui a dit qu’elle appréhenderait tout membre de la sécurité faisant obstruction la prochaine fois. Le chef du Service de sécurité présidentiel (PSS), Park Chong-jun, a démissionné vendredi. Son successeur par intérim, Kim Seong-hun, a repoussé hier une troisième convocation de la police, selon les médias sud-coréens. Le PSS a indiqué dans un communiqué que M. Kim ne pouvait pas quitter son poste, «ne serait-ce qu’un moment».

 Lee Jin-ha, chef de la sécurité et de la sûreté du PSS, a également été interrogé par la police hier. Le responsable a déclaré qu’il «préparera minutieusement» sa deuxième tentative d’arrestation de Yoon et a averti que toute personne faisant obstruction à son action pourrait être placée en détention. 

Le Bureau national des enquêtes, une unité de la police, a envoyé une note aux hauts responsables de la police à Séoul pour leur demander de se préparer à mobiliser 1000 enquêteurs pour cette nouvelle tentative, a rapporté l’agence de presse Yonhap. Pendant ce temps, les gardes de Yoon Suk Yeol ont renforcé son enceinte à Séoul avec des barbelés et des barrages de bus.

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