Corée du Sud: la police entravée dans sa perquisition des bureaux du président Yoon Suk Yeol

11/12/2024 mis à jour: 17:27
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Yoon Suk Yeol a sidéré le pays en imposant la loi martiale par surprise dans la nuit du 3 au 4 décembre, avant d’être obligé de l’abroger six heures plus tard sous la pression du Parlement et de la rue.

En Corée du Sud, la tentative de perquisition des bureaux du président Yoon Suk Yeol a pris une tournure compliquée mercredi. La police, qui enquête sur la tentative controversée d’imposer la loi martiale il y a une semaine, a affirmé rencontrer des obstacles pour accéder au bâtiment principal du complexe présidentiel. Une « équipe spéciale d’enquête » avait pourtant débuté dans la matinée une perquisition ciblant plusieurs lieux, dont le bureau présidentiel, l’Agence de la police nationale, l’Agence de la police métropolitaine de Séoul et le Service de sécurité de l’Assemblée nationale.

En début d’après-midi, un porte-parole de la police a déclaré que les enquêteurs avaient pu pénétrer dans le bureau des services civils situé dans le complexe présidentiel. Cependant, l’accès au bâtiment principal leur a été refusé en raison des restrictions imposées par les officiers de sécurité du président. La présidence n’a pas commenté ces événements dans l’immédiat.

La situation survient après la tentative choc de Yoon Suk Yeol d’imposer la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre, une décision qui a provoqué une vague d’indignation populaire et parlementaire. Contraint de revenir sur sa décision six heures plus tard, il a échappé de justesse à une motion de destitution le 7 décembre grâce au soutien de son parti, le Parti du pouvoir au peuple (PPP).

Cependant, la pression reste forte, car le Parti démocrate, principal parti d’opposition, a annoncé un second vote sur une motion de destitution prévu pour samedi. Pour que cette motion soit adoptée, huit membres du PPP devront s’y rallier. Lors de la première tentative, seuls deux l’avaient soutenue, mais depuis mardi, trois autres députés ont déclaré leur intention de voter en faveur de la destitution.

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