Corée du Nord : Pyongyang tire un missile intercontinental présumé

26/05/2022 mis à jour: 00:14
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La Corée du Nord a tiré une volée de missiles hier, dont probablement son plus gros missile balistique intercontinental, rapporte l’AFP citant Séoul. En outre, «des essais d’un dispositif de détonation nucléaire en préparation d’un septième essai nucléaire ont été détectés», a déclaré le premier directeur adjoint du Bureau de la sécurité nationale sud-coréen, Kim Tae-hyo, ajoutant qu’un essai nucléaire pourrait être imminent.

Selon Séoul, au moins trois missiles ont été tirés depuis Sunan, dans la banlieue de Pyongyang, en direction de la mer du Japon. «Il a été jugé que le premier lancement était celui du nouveau ICBM, le Hwasong-17», le plus gros missile balistique intercontinental que la Corée du Nord a déjà tenté sans succès de tester, a affirmé Kim Tae-hyo. Séoul a dénoncé «un acte illégal en violation directe des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies», a déclaré le gouvernement sud-coréen à la suite d’une réunion du Conseil national de sécurité.

Les Etats-Unis ont «condamné les multiples tirs de missiles balistiques» du Nord , a indiqué un porte-parole du département d’Etat américain, appelant Pyongyang «à s'abstenir de nouvelles provocations et à s’engager dans un dialogue de fond constructif». «Le premier missile balistique (l’ICBM présumé) a eu une portée d’environ 360 kilomètres et une altitude d’environ 540 kilomètres », a précisé l’état-major sud-coréen dans un communiqué.

Le deuxième missile balistique «a disparu à une altitude de 20 kilomètres» et le troisième projectile, un missile balistique à courte portée présumé, a parcouru environ 760 kilomètres à une altitude d’environ 60 kilomètres. Le ministère japonais de la Défense a déclaré que l'un des missiles balistiques a suivi «une trajectoire irrégulière».

Pyongyang travaille sur la technologie permettant de manœuvrer les missiles après leur lancement, notamment une «technologie de vol plané hypersonique», qui rendrait plus difficile l’interception par les systèmes de défense antimissile.

Sous le coup de sanctions des Nations unies pour ses programmes d’armement, Pyongyang a accéléré ses essais de missiles ces derniers mois, blâmant l’attitude «hostile» des Etats-Unis. Il a testé en mars un missile balistique intercontinental pour la première fois depuis 2017. Et les services de renseignement sud-coréens et américains le soupçonnent de préparer un essai nucléaire imminent, qui serait son premier en cinq ans.

Pendant son séjour à Séoul de vendredi à dimanche, le président américain, Joe Biden, et son nouvel homologue sud-coréen Yoon Suk-yeol ont, selon ce dernier, évoqué une intensification de leurs exercices militaires conjoints, ainsi qu’un déploiement dans la péninsule d’avions de chasse ou de missiles, «pour se préparer à une attaque nucléaire».

Les pourparlers avec Pyongyang sont au point mort depuis l’échec d’un sommet en 2019 entre Kim Jong-un et le président américain de l’époque, Donald Trump. Le régime nord-coréen a ignoré toutes les offres de dialogue formulées par Washington.

Le ministre des Affaires étrangères de Séoul, Park Jin, et le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, se sont entretenus au téléphone après les lancements de mercredi, a indiqué le ministère des Affaires étrangères. 

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