Le Parti des travailleurs a également critiqué les relations entre la Corée du Sud, le Japon et Washington, estimant que ces partenaires étaient devenus «un bloc militaire nucléaire à des fins d’agression».
La Corée du Nord a annoncé l’adoption de sa stratégie « la plus dure » contre les États-Unis, qualifiés de « pays le plus réactionnaire » par l’agence de presse officielle KCNA ce dimanche 29 décembre, à l’issue d’une réunion importante du Parti des travailleurs. Ce rassemblement, présidé par Kim Jong-un, s’est tenu de lundi à vendredi, juste avant le Nouvel An, période habituellement marquée par une allocution du dirigeant nord-coréen.
Dans son compte rendu, KCNA a critiqué les États-Unis pour leur politique d’anticommunisme qu’ils considèrent comme « invariable ». Elle a également dénoncé le rapprochement croissant entre la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis, accusant ce trio de former « un bloc militaire nucléaire à des fins d’agression ». La Corée du Sud a été qualifiée d’« avant-poste anti-communiste des États-Unis », dans une région où l’idéologie communiste reste centrale au régime nord-coréen.
Face à cette situation, Kim Jong-un a exposé une stratégie visant à appliquer « la contremesure anti-USA la plus dure » de manière « agressive », sans toutefois fournir de précisions. Ces réunions du Parti des travailleurs et les discours de son leader servent souvent à annoncer des orientations politiques majeures, témoignant de l’opposition persistante de Pyongyang envers Washington et Séoul, considérés comme des « marionnettes » des Américains.
Parallèlement, la Corée du Nord continue de renforcer ses relations avec ses alliés, notamment la Russie. Les liens entre Moscou et Pyongyang se sont resserrés depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, marqués par un pacte de défense mutuelle signé en juin et entré en vigueur ce mois-ci. Pyongyang est accusé par les États-Unis et leurs alliés de soutenir la Russie dans le conflit, en lui fournissant troupes et équipements militaires, en échange d’une assistance économique et technologique. Ces accusations ont été qualifiées par les Occidentaux d’élément aggravant dans un conflit déjà complexe.