La réunion de coordination tenue mercredi dernier au ministère de l’Intérieur sur le «Rythme de l’investissement au niveau local» s’inscrit en droite ligne de la volonté réitérée d’asseoir une dynamique de développement harmonieux à travers le pays.
Les initiatives se multiplient au niveau local et national afin de réunir les conditions permettant d’impulser l’activité économique dans les différentes régions où les potentialités humaines et naturelles sont en attente de valorisation. Ces rencontres denses et régulières plaident en faveur de l’unification des efforts et la mise en connexion des différentes stratégies afin de les faire converger vers l’objectif ultime de création de richesse et d’emplois.
L’intégration des représentants des jeunes à ces espaces de dialogue et de coordination est incontournable pour la viabilité et l’efficience du plan de relance, vu qu’ils en assurent la mise en œuvre pratique et détiennent les clés de la réussite. Les canaux de communication et d’interaction avec les jeunes paraissent donc éminemment indispensables pour la bonne marche de la stratégie globale définie par les autorités centrales.
La réunion de la fin de la semaine dernière, sous la présidence du ministre de l’Intérieur, a été marquée par la participation de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), ainsi que de plusieurs walis. L’ordre du jour était l’«Adoption de mesures pratiques pour renforcer la coordination et la coopération, et donner un élan à la dynamique de l’investissement de manière concrète sur le court et le moyen terme».
Le diagnostic établi au sujet de la nécessaire coordination entre les différents services, organismes et structures de l’administration, en lien avec les opérateurs économiques, est une première étape déterminante dans la réalisation des objectifs tracés.
L’une des mesures les plus significatives mises en place ces dernières décennies dans le domaine de l’entrepreneuriat est l’ouverture d’un «guichet unique» en direction des investisseurs. Des plateformes numériques destinées à accompagner les porteurs de projets ont été lancées ces dernières années, et les organismes en charge de cette mission ont changé de dénomination plusieurs fois (Ansej, Anade, Nesda).
Il est important de s’assurer, présentement, que ces sites électroniques sont effectivement accessibles et consultés par les jeunes en quête d’informations sur les modalités de lancement et le suivi de leurs projets. Les espaces d’accueil et d’orientation au niveau des localités doivent également bénéficier d’une grande visibilité pour rééditer le même engouement qu’à l’ouverture de la première version de l’agence de création des micro-entreprises il y a près de trois décennies.
Dans la même optique de consolidation de l’investissement, des rencontres périodiques sont organisées au niveau des wilayas, réunissant les exécutifs locaux avec les parlementaires des régions respectives. Destinées essentiellement à lever les écueils rencontrés par les opérateurs économiques, ces réunions décentralisées constituent un lieu de communication privilégié et assurent le rôle de médiation entre les investisseurs et les centres de décision. Souvent interpellés à propos de l’absence de permanences dans leurs circonscriptions, les membres du Parlement tentent d’user de leurs prérogatives pour relayer les préoccupations du monde du travail et de l’entreprise au niveau de l’administration locale mais aussi du gouvernement.
Les débats au sein des assemblées élues de wilaya peuvent également être réaxés pour s’inscrire résolument dans la dynamique globale de relance en mettant en valeur les atouts des territoires et en esquissant une vision et une stratégie de développement adaptées aux régions.