Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a décollé hier pour l’Europe où il devrait évoquer le soutien de son pays à l’Ukraine, et pourrait croiser son homologue russe, Sergueï Lavrov.
Accaparé depuis plus d’un mois par le conflit entre Israël et le Hamas mais également par la rencontre Xi-Biden, le secrétaire d’Etat américain est attendu dans un premier temps à Bruxelles pour la réunion des chefs de diplomatie des Etats membres de l’Otan.
Il doit ensuite se rendre demain à une réunion en Macédoine du Nord de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), selon James O’Brien, principal diplomate américain pour l’Europe. «Nous nous attendons à ce qu’il participe à une discussion avec nos collègues de l’OSCE sur le soutien à l’Ukraine», a déclaré James O’Brien à la presse. Selon le diplomate, l’agenda du secrétaire d’Etat est cependant susceptible de changer.
Il n’a pas souhaité commenter non plus sur la possibilité d’une rencontre en Macédoine du Nord avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Ce dernier a demandé à être autorisé à participer à la rencontre annuelle de l’OSCE, organisation dont la Russie est membre. Lundi, Sergueï Lavrov a annoncé que la Macédoine du Nord l’a autorisé à prendre part à la réunion, mais qu’il devait attendre l’autorisation de la Bulgarie pour survoler son espace aérien. «La Bulgarie aurait promis à la Macédoine (du Nord) d’ouvrir son espace aérien. Si elle le fait, nous serons là», a déclaré Sergueï Lavrov, selon l’agence officielle russe TASS.
L’an dernier, la Pologne, qui a organisé la rencontre de l’OSCE, a refusé la présence du chef de la diplomatie russe, entraînant les vives protestations de Moscou.
Les Etats-Unis ont refusé la plupart des contacts à haut niveau avec la Russie depuis l’offensive en Ukraine, mais Antony Blinken a rencontré Sergueï Lavrov en mars, en marge du G20 en Inde. A Bruxelles, le secrétaire d’Etat évoquera le soutien américain à l’Ukraine pour les prochains mois, au moment où Kiev est engagé dans une contre-offensive et que l’attention du monde est tournée vers le Proche-Orient.
Le président américain, Joe Biden, tente de persuader l’opposition républicaine d’approuver un projet d’aide pour 61 milliards de dollars à l’Ukraine, conjointement à une aide pour Israël et Taïwan. Selon James O’Brien, l’administration Biden est confiante quant au soutien envers l’Ukraine au sein du Congrès.