Le dernier rapport du Département américain de l’agriculture abaisse les perspectives de production mondiale de blé, ce qui augure d’une hausse certaine des prix de la céréale sur les marchés internationaux.
Pour la campagne 2024/25, l’USDA table sur une production mondiale de 790,8 millions de tonnes métriques MMT, en baisse par rapport aux projections du même département américain en mai dernier, et qui tablaient sur production de l’ordre de 798,2 MMT. L’USDA justifie cette révision des estimations aux conditions climatiques défavorables dans de nombreux pays producteurs.
A titre d’exemple, la production en Russie a baissé de 6% par rapport au mois précédent et de 9% par rapport à l’année dernière, avec un total de 83 MMT. Des épisodes de gel précoce et de sécheresse persistante sont les principales raisons de cette baise de production russe, qui a vu ses cultures de blé d’hiver et de printemps particulièrement endommagées.
Chez son voisin ukrainien, le même constat est fait. La production de blé en Ukraine a même connu une baisse bien plus importante en chutant à 19,5 MMT, c’est-à-dire -7% par rapport au mois de mai et de 15% par rapport à l’année écoulée. Les rendements faibles ont été également causés par la sécheresse enregistrée à la saison printanière ainsi que par les conséquences de la guerre en présence dans la région.
Les conditions climatiques affectent aussi la production d’un des plus grands producteurs de l’UE, à savoir la France dont le rendement total est estimé à 31,7 MMT, en baisse de 4,6 MMT par rapport à l’année passée et de 12% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Contrairement à l’état de sécheresse enregistré ailleurs, la récolte en France a souffert des précipitations excessives entrainant des retards dans les semis. L’Union européenne arrive en deuxième position dans le classement des cinq principaux producteurs de blé selon le rapport de l’USDA, avec 130,5 MMT, malgré une baisse de rendement de l’ordre de 3,5% par rapport à l’année 2023 principalement due aux conditions climatiques en France et en Allemagne.
La Chine est classée en tête des producteurs mondiaux avec 140 MMT «grâce à des rendements élevés et une superficie stable dédiée au blé». L’Inde arrive en troisième position avec 114 MMT, suivie par la Russie 83 MMT et les Etats-Unis avec 50,6 MMT. La production américaine a bénéficié de conditions de récolte relativement favorables.