Durant les quatre premiers mois de l’année en cours, la balance commerciale de l’Algérie affiche un excédent de 3,5 milliards de dollars, selon les déclarations du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni.
Un excédent en baisse par rapport à la même période de l’année 2022, où il avait dépassé les 5,5 milliards de dollars. En effet, les statistiques de la balance du commerce extérieur algérien sont toujours dans le vert malgré la baisse.
Selon M. Zitouni, qui a présenté hier un exposé devant la commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification à l’Assemblée populaire nationale (APN), les importations de l’Algérie pour la période allant de janvier à avril 2023 ont atteint 13,89 milliards de dollars.
Les exportations ont totalisé 17,39 milliards de dollars, générant ainsi un excédent de 3,5 milliards de dollars. Durant la même période de l’année 2022, la balance du commerce extérieur affichait un excédent de 5,5 milliards de dollars.
Malgré cette baisse, Belakhdar Kamel, président de ladite commission, reste optimiste. «Ce qui importe aujourd’hui est ce que nous avons fait pour réduire la dépendance aux hydrocarbures et favoriser une économie plus diversifiée. Dans l’exposé du ministre du Commerce, il est relevé une hausse de 13% de la valeur des exportations hors hydrocarbures.
Elles ont atteint 1,7 milliard de dollars au cours des quatre premiers mois de l’année», souligne-t-il, avant d’expliquer que cette baisse de la balance commerciale est due essentiellement aux mesures prises en 2022 quant à l’interdiction de l’importation de certaines matières premières. «Cela a directement impacté la production de certains produits destinés à l’export. Depuis février, des mesures de relance des importations de la matière première ont été prises.
Depuis l’ouverture de la plateforme dédiée à cet effet, nous avons enregistré 6500 demandes d’autorisation d’importation, dont 4300 demandes ont été acceptées. Avec cette stratégie entamée par le ministère du Commerce, la balance de la production des produits destinés au marché local et à l’export va automatiquement augmenter. Le but est d’atteindre l’objectif fixé par le président de la République, soit des exportations d’une valeur de 13 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2023», souligne M. Belakhdar.
Selon un rapport de la direction des études et de la prospective à la DG des Douanes, dont nous détenons une copie, la fluctuation dans la balance commerciale entre les 4 premiers mois de cette année et celle de 2022 est également due à une diminution remarquable des exportations de produits semi-finis au cours de cette période, d’une valeur de 367,66 millions de dollars, et une augmentation significative des importations de biens d’équipement industriels, s’élevant à plus de 651 millions de dollars.
Toujours selon ce même document et en ce qui concerne la répartition du commerce extérieur algérien par banques domiciliataires, les banques BEA et BADR détiennent les parts les plus importantes en matière d’importation, avec des taux respectifs de 13,30% et 12,03%.
Les parts relatives aux autres banques fluctuent entre 5,57% et 7,25%. Pour les exportations, c’est la BEA qui domine les opérations d’exportation avec un taux de 91,96%, suivie par le CPA avec une part de 2,18%. En matière de devise de facturation, le dollar américain détient la part du lion, avec un taux de 66,47% pour les importations et 97,75% pour les exportations.
La devise de l’Union européenne, l’euro, arrive en deuxième position dans les opérations commerciales de l’Algérie, avec un taux de 31,64% pour les importations et seulement 1,83% pour les exportations. Les autres devises de facturation, quant à elles, ont des parts très faibles.