Youcef Bouzidi (1957-2024) est décédé jeudi à Kouba. Il avait 67 ans. Cette triste nouvelle intervient le lendemain de l'enterrement de Mahieddine Khalef que le regretté Youcef admirait et respectait beaucoup.
Lui aussi a été enterré (hier) au cimetière El Alia. La nouvelle de sa mort a plongé le monde du football algérien dans la consternation. Il faisait partie intégrante de celui-ci depuis la moitié des années 1990, lorsque son club de cœur, le NA Hussein Dey, dont il a porté les couleurs et fut même, de manière éphémère, capitaine d'un jour. Il a accompli une bonne partie de sa carrière de joueur en catégories jeunes sous le maillot sang et or. Il a effectué un passage remarqué à la défunte DNC.
Très tôt, il a penché pour le métier d'entraîneur qu'il a entamé aux côtés de l'immense et charismatique Chaâbane Merezkane. Le duo a commencé par faire accéder leur club de cœur en nationale Une. C'était le point de départ d'une carrière d'entraîneur à succès, avant qu'un malaise cardiaque l'emporte de manière fulgurante et inattendue.
Son absence, mercredi, à l'enterrement de don aîné Mahieddine Khalef avait intrigué plus d'un. Inquiète de son silence au cours des derniers jours, sa famille s'est inquiétée. Elle a été choquée jeudi après-midi de le découvrir sans vie chez lui. Les 3 dernières années ont été les plus stressantes de sa carrière. Avec la JS Kabylie et ensuite le MC Oran, la pression des résultats était terrifiante. Il a laissé beaucoup d'énergie en assurant le maintien des 2 clubs en Ligue 1. Il était sur la brèche de 1997 à 2024. Toutes les saisons, il était sur le pont à la tête de clubs qui bataillaient pour le maintien ou l'accession (toutes divisions confondues).
Il a dirigé plus de 20 clubs (quelques-uns à deux, voire trois reprises). Il était le spécialiste des accessions et des maintiens. Il a conduit des clubs en finale de Coupe d'Algérie qu'il a perdue et gagnée. Son dernier passage comme coach remonte à l'entame de la saison en cours. Après avoir contribué au maintien du MCO en division Une, il a débuté la saison à la tête de la barre technique des Hamraoua, avant d'être remplacé par Eric Chelle. Cela n'a pas altéré sa cote. Les sollicitations ont continué à affluer.
Il n'honorera aucune. Le destin en a décidé ainsi. En cette pénible et douloureuse épreuve, la rédaction sportive d'El Watan présente ses condoléances à son fils et sa famille, et prie Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux de l'accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»