Le début de saison 2023-2024 est dominé, sans surprise, par le sujet de l’utilisation ou non de la Vidéo Assistance Referee (VAR) lors des matchs de championnat et de Coupe d’Algérie. Le sujet est évoqué à chaque penalty sifflé ou oublié, un hors-jeu bien ou mal jugé.
De nombreuses voix se sont élevées pour réclamer le recours sans tarder à la VAR. La nouvelle technologie s’est bien installée et a pris ses aises sous d’autres cieux alors que chez nous, cet aspect reste un vœu pieux, faute de moyens financiers (l’utilisation de la VAR a un coût) et d’infrastructures appropriées. L’utilisation de la VAR nécessite la mobilisation de moyens financiers conséquents. En Europe, le déroulement des compétitions avec la VAR coûterait entre 60 et 80 millions par saison.
Cela est hors de portée de la FAF et de nombreuses fédérations africaines. L’option de l’utilisation de la VAR ne sera pas facile à accomplir surtout dans le contexte actuel marqué par la faiblesse de la ressource financière. Pour de multiples mobiles andogènes et exogènes, la fédération n’a pas mené à terme son projet d’utilisation de la VAR. A l’époque de la présidence de Charaf Eddine Amara à la tête de la FAF, et de Bichari, ancien arbitre international et responsable de la commission fédérale de l’arbitrage (CFA), il était question de signer un contrat avec Mediapro pour utiliser la VAR lors des matchs du championnat d’Algérie.
Un avis d’appel d’offres a été lancé par la FAF et un semblant d’accord avec Mediapro était sur le point d’être finalisé. Le départ du président Amara a été suivi par celui de Bichari et le projet est resté dans les cartons. Est ce à dire que la VAR ne sera jamais utilisée en Algérie ? Mise au parfum sur la question de la cherté du produit, la FIFA a affiché sa disponibilité à accompagner la fédération dans ce dossier en proposant, aux fédérations africaines, de recourir à une VAR law- Coste (2e et 3e choix, sans de nombreuses options).
Le dossier de la VAR ne tardera pas à atterrir de nouveau sur le bureau de la FAF. Il évitera à coup sûr beaucoup de contestations. Affaire à suivre.