Les démons du football algérien sont remontés en surface à la faveur de l’approche de la fin de saison et des multiples dangers qu’ils charrient. Il y a comme un embrasement planifié.
Comme par hasard, des événements graves qui interpellent les responsables du football et leur conscience se sont déclenchés simultanément au niveau de toutes les divisions. Cela a commencé par la montée au créneau de dirigeants de clubs qui ont dénoncé des décisions arbitrales et pointé du doigt les responsables de la commission fédérale des arbitres (CFA).
Elle s’est poursuivie par l’épisode où le feuilleton, c’est selon, du match PAC-JSK avec le rétropédalage du wali délégué de Dar El Beida, après c’était au tour des vidéos virales qui ont circulé sur la toile et qui montraient une parodie de match de ligue de wilaya (Tipasa) et enfin le déroulé des graves et regrettables incidents qui ont émaillé la rencontre (arrêtée) SC Mecheria - ES Mostaganem (ligue 2). Il y a le feu partout qui risque de faire tâche d’huile.
La fin de saison avec son cortège d’enjeux (titre, relégation) est sous la menace directe d’actes anti-jeu, contraires à la morale sportive et à l’éthique.
Pendant que la maison brûle et se consume petit à petit, la fédération se contente d’observer, de loin, et confie le sort des coupables à des commissions qui ont prouvé depuis longtemps qu’elles n’ont aucun ressort pour sortir de leur léthargie, rebondir et surtout sanctionner. L’instance faitière est-elle outillée pour faire face à ces situations déplorables ? A-t-elle la volonté de le faire ? Il est permis d’en douter.
Le laxisme ambiant favorise la multiplication des dérives.
La fédération renvoie l’image d’une institution qui laisse faire et qui a fini par se faire déborder de tous les côtés. Le temps est venu de poser, sérieusement, le problème de la gouvernance au niveau du football algérien. Son mode de fonctionnement est une tare et met en danger l’avenir du football et de générations de footballeurs.
Le football algérien est devenu la risée, moqué sur des sites et plateformes du monde entier. Le bureau fédéral est en place depuis 10 mois et la mise en œuvre du programme sur lequel il a été élu tarde à se matérialiser sur le terrain. Dans le football algérien, les réformes promises restent toujours des vœux pieux, sans suite ni lendemain. Jusqu’à quand ?