Au cours des deux dernières années (2022-2023), le football algérien a vécu, sans aucun doute, la pire période de son histoire post-indépendance. Il a collectionné les revers jusqu’à ne savoir plus où les mettre.
C’est un scénario cauchemardesque jalonné de cinglantes défaites et de honteuses éliminations en compétitions officielles. Le football algérien a touché le fond. Sans un rapide et vigoureux sursaut, il ne se relèvera plus. La défaite que le Libyen Abelhakim Echelmani a infligé jeudi au président de la FAF, Djahid Zefizef, renseigne sur la lamentable situation dans laquelle notre football a été plongé par des aventuriers qui l’ont pris en otage.
On espérait que la candidature du président de la FAF au Comex de la CAF allait enfin se produire et redorer enfin le blason du football algérien terni par des années d’errance, de gestion catastrophique du football. Rien de tout cela ne s’est produit, ni réalisé. Les espoirs ont fondu comme neige au soleil.
L’intéressé est parti au combat sans réelle préparation. Les mauvais génies qui l’ont entouré depuis son intronisation à la tête de la fédération, qui ont tout fait pour l’éloigner, l’isoler du cœur du football algérien, c’est-à-dire sa base, les hommes désintéressés qui ne sont mus par aucun intérêt sordide et pécuniaire, ont précipité son échec et la fin de sa mission aux commandes de l’instance faîtière. L’erreur serait de tout lui mettre sur le dos, d’effacer l’épisode, de solder la facture (la douloureuse) et de repartir…avec les mêmes.
Ce serait une erreur fatale. Une de plus. Certes, le président de la fédération doit rentrer chez lui. Les autres acteurs doivent le suivre. Il ne doit y avoir aucun survivant dans les rangs de tous ceux qui ont contribué à plomber le football algérien dans les profondeurs du football africain. Ils juraient la main sur le cœur que le président de la FIFA, Gianni Infantino, était leur ami et qu’il allait user de tout son poids pour que l’Algérie ait pour commencer un membre au Comex de la CAF ensuite de la FIFA.
Seuls les esprits crédules ont cru aux mensonges des rapaces toujours collés aux basques des présidents qui se sont succédé à la tête de la fédération depuis la fatidique année 2017. Que n’a-t-on pas entendu des sornettes et des tentatives de faire avaler des couleuvres de la part de personnes malfaisantes qui criaient sur tous les toits : «C’est la FAF qui a fait Patrice Motsepe roi. Il va nous aider à rafler des postes à la CAF et protéger l’équipe nationale des arbitres.» Menteurs sur toute la ligne.
Le Sud-Africain a apporté un cinglant démenti aux bobards des charlatans qui surfent sur les vagues du football algérien. Le moment est propice et tout indiqué pour bien nettoyer, une fois pour toutes, les écuries d’Augias. Oui, Djahid Zefizef doit quitter ses fonctions.
Il a montré ses limites au cours de l’année durant laquelle il a présidé aux destinées de la FAF. Les autres doivent le suivre, à commencer par les membres du bureau fédéral truffé de cumulards. L’assemblée générale doit être débarrassée des has been et autres présidents de ligues bons à applaudir les bilans les plus calamiteux sans conscience et toute honte bue.
C’est le moment indiqué pour changer de cap, opérer une vraie rupture et repartir sur des bases qui ouvriront la voie à un avenir meilleur. Toute autre option serait un autre écran de fumée.