Commentaire/ Sénégal : l’exemple à suivre

13/03/2023 mis à jour: 06:34
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Où s’arrêtera le football sénégalais ? Les observateurs du football africain s’interrogent sur les capacités et la force montante du football continental après le dernier sacre décroché au Caire samedi par la sélection U20, qui en sus du titre de champion d’Afrique de la catégorie représentera le continent, pour la 4e fois consécutive, en Coupe du monde en compagnie de la Gambie, le Nigeria et la Tunisie. 

Le président de la Fédération et les membres du Comex, qui l’accompagnent à la tête de l’instance faîtière, sont en train de gagner leur pari, à savoir placer les Lions et Lionceaux de la Teranga au sommet du football africain. L’année 2022 a été celle de la consécration du plan de travail tracé par la Fédération et appliqué sur les terrains par toutes les entités rattachées à la Fédération. Les Lions de la Teranga, sous la conduite du sélectionneur Edouard Cissé, ont participé pour la seconde fois consécutive à la Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022. Ils étaient présents en Russie en 2018. Ils ont remporté la CAN-2022 après avoir échoué en finale 2019 contre l’Algérie au Caire. La sélection Beach Soccer a décroché la CAN-2022.

La sélection U23 a gagné haut la main le CHAN-2022 (disputé en 2023) organisé en Algérie. Les U20 ont fait une démonstration de force en Egypte ces derniers jours en remportant 6 matchs sur 6, marquant 14 buts et ne concédant aucun. La force des Sénégalais réside dans la capacité des dirigeants, techniciens et joueurs sénégalais de ne pas se prendre la tête.

 De travailler beaucoup et parler peu. La santé du football sénégalais a un seul secret. Le travail. Sur le plan des moyens financiers et infrastructurels, il est loin derrière les cadors africains qui défraient la chronique par les scandales et faits divers qui n’ont rien à voir avec le football. 

 C’est parce que les dirigeants de la Fédération ont le souci du travail à la base et du développement harmonieux au niveau de tous les étages de la pyramide que le pays de Senghor est un exemple pour l’ensemble des pays du continent. La recette utilisée est à la portée de tous ceux qui veulent vraiment développer le football. La politique bling-bling n’est pas leur tasse de thé. Le football algérien, qui bouffe l’argent sans compter et sans résultat, devrait regarder du côté de Dakar et prendre exemple sur ce que fait et réalise la Fédération dirigée avec bonheur et réussite par Augustin Senghor. Le proverbe dit : «Tout ce qui brille n’est pas or.» La Fédération sénégalaise peut, à l’instar de toutes les autres fédérations du continent, miser sur l’apport à 100% de joueurs formés sur le Vieux Continent. 

C’est la solution de facilité par excellence qui ne garantit pas le succès à tous les coups. Le Sénégal a mis le paquet sur le travail à la base sans, bien sûr, fermer la porte aux footballeurs sénégalais qui évoluent en dehors du pays. Le Sénégalais a plus de mérite que tous les autres, parce qu’il a atteint les sommets du football africain avec des joueurs formés sur place.

 L’avenir appartient aux pays qui travaillent sérieusement, adoptent des programmes qui sont exécutés par des techniciens locaux pleinement engagés dans le processus de développement du football sur place. Les milliards de francs et sous ne partent pas en fumée ou remplissent les comptes en banque de ceux qui se soucient du football local comme de leur première chemise.

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