La sélection U17 a composté son billet pour les quarts de finale de la CAN-U17. Dans la douleur et avec beaucoup de difficultés. Le derby maghrébin (Algérie-Maroc) qui se profile à l’horizon scellera le sort des deux formations dans la course à la qualification au Mondial prochain.
Les prestations mitigées des Verts lors des 3 matchs au premier tour (victoire, défaite, match nul) n’ont laissé personne indifférent. Chacun y est allé de son analyse et commentaire. Dans l’ensemble, ils étaient négatifs et défavorables. Bien sûr, le sélectionneur Arezki Remmane en a pris pour son grade. Ils se sont défoulés sur lui avec un acharnement sans pareil. Il doit s’attendre au pire si la sélection ne se qualifie pas à la Coupe du monde. Une fois de plus, malheureusement, les analyses sont restées superficielles. Tous les tirs ont été concentrés sur le sélectionneur uniquement et sans profondeur.
La facilité, comme toujours, a été préférée au bon sens et à la raison. A écouter et lire le flot de commentaires ayant suivi les 3 prestations des Verts, on croirait qu’on parle d’un football juvénil qui a remporté des douzaines de titres sur le plan continental et mondial. Il n’y a rien de tout cela. Une pertinente analyse de Zakaria Djebbour (un pur produit de l’ISTS) postée sur sa page Facebook révèle ceci : En 18 participations aux éliminatoires de la Coupe du monde U17 (1985-2019), la catégorie U17 s’est qualifiée une seule fois. C’était en 2009 avec le duo Othmane Ibrir - Hakim Meddane. La sélection U20 n’a pas fait mieux. Elle s’est qualifiée une seule fois sur 22 participations aux éliminatoires (1979 au Japon). Où est le palmarès des petites catégories ? Il est famélique. Malgré cela, on continue de faire le procès des entraîneurs sans s’attarder un instant sur les véritables raisons de l’hécatombe.
Cela participe d‘une stratégie bien élaborée qui consiste à tirer sur l’ambulance et non pas les enseignements et raisons des échecs renouvelés et sans fin. Le tournoi de la CAN-U17 est normalement un baromètre pour jauger notre niveau sur le continent. Si on le faisait, on se rendrait compte qu’on est à la traîne et qu’on le restera encore longtemps. C’est l’impitoyable vérité qu’on ne veut pas regarder en face. Il est plus facile alors de dresser des potences.