Le temps est venu, la situation est propice pour ouvrir enfin le lourd dossier de la composante de l’Assemblée générale de la Fédération algérienne de football (FAF).
L’ouverture d’une procédure judiciaire par la justice contre de nombreux responsables et dirigeants de l’instance faîtière du football algérien ne doit pas faire l’économie du procès des membres de l’Assemblée générale de la FAF qui ont couvert tous les dépassements et forfaitures imputés avec une facilité déconcertante à l’équipe dirigeante en place.
Le rapport financier du dernier exercice présenté lors de l’Assemblée générale ordinaire en mai dernier a provoqué un choc au sein de l’opinion. Les chiffres des dettes dévoilées à cette occasion ont laissé muets tous ceux qui s’intéressent de près et de loin à l’actualité du ballon rond. Les observateurs ont relevé le silence sidéral des membres de l’Assemblée générale qui confine presque à la complicité.
Tous les bilans antérieurs, sans exception et depuis la nuit des temps, ont toujours été adoptés à main levée. Cela signifie que les membres de l’Assemblée générale, à de rares exceptions (Mohamed Zerouati, ex-président de la JS Saoura), ont toujours voté oui.
Aujourd’hui, face à l’indignation générale qui entoure la (mauvaise) gestion de l’argent de la fédération et le vote toujours acquis aux maîtres des lieux et du moment, il serait bon de se pencher sur le degré de responsabilité des membres de l’Assemblée générale de la fédération qui se sont toujours tirés à bon compte. Est-ce normal ? Bien sûr que non.
C’est la raison pour laquelle il devient urgent de se pencher sur la responsabilité de ces dirigeants bénévoles qui vivent bien du football et de ses bienfaits. Le temps est venu d’ouvrir ce dossier à travers des enquêtes qui ne doivent épargner personne. Un seul mot d’ordre. Partez, partez maintenant, partez tous pour le bien du football !