Le président et des membres de la commission électorale de la Ligue de football de la wilaya de Bouira déplorent «le silence qui couvre les graves dépassements enregistrés lors du processus électoral enclenché à l’occasion de l’élection partielle des membres du bureau de ligue».
Il a rédigé un rapport accablant sur ce qui s’est passé et a demandé l’ouverture d’une enquête par les instances habilitées pour faire toute la lumière sur ce qu’il qualifie «d’événements graves, fâcheux et répétés qui ont eu lieu et qui malheureusement n’ont suscité aucune réaction des instances et structures qui doivent faire respecter la loi et le droit».
Il y a comme une forme de black-out dans ce dossier. Il est pour le moins surprenant que les parties directement concernées par ce sujet restent confinées dans leurs positions et statuts pendant que ces derniers sont loin d’être respectés. Il est peut-être temps pour le Ministère de la jeunesse et des sports (MJS) de s’intéresser de près à ce qui se passe au sein de la Ligue de Bouira.
Une enquête résoudrait définitivement le problème. Il est pour le moins surprenant qu’une commission électorale élue par l’assemblée générale pour un mandat de 4 ans ne puisse organiser une assemblée générale conformément aux statuts de la Ligue, le règlement intérieur et le code électoral de la Fédération. Si cet arsenal ne peut être utilisé, le mieux serait alors de l’annuler tout simplement et ne plus parler du respect des statuts, règlements, directives. La Ligue de Bouira vit le chaos depuis au moins deux ans.
Des luttes intestines pour le pouvoir se déroulent sans discontinuer.
Le football et les clubs de Bouira en paient le prix fort. Selon des dirigeants d’associations, le démarrage de la saison sportive en cours est programmé en juin 2022. Du jamais vu. Cela ne semble déranger personne. Loin des yeux, loin du cœur.
La devise semble être «surtout, il ne faut rien toucher et laisser faire». Dommage pour les clubs et les joueurs de la wilaya de Bouira.