Commentaire / Les Verts avancent doucement mais sûrement

07/09/2024 mis à jour: 02:58
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Le match Algérie-Guinée Equatoriale (2-0), joué jeudi soir à Oran, n’a pas fait évoluer le débat autour de l’équipe nationale. La victoire, très méritoire, a été diversement appréciée. Il y a ceux qui ont fait la grimace et ceux qui n’ont pas caché leur satisfaction. 

C’est l’éternel débat sur le verre à moitié plein où à moitié vide. C’est suffisant pour faire les choux gras de la toile et ses animateurs qui ont supplanté les médias et les journalistes. La seule chose qui permet de recadrer le débat dans le fonds c’est l’intervention des techniciens (entraîneurs) et anciens joueurs qui ont le sens de l’analyse. Les deux existent. 


Il suffit de les solliciter et ne pas permettre aux chahuteurs (ils sont légion) de parasiter leur sortie médiatique. C’est la dernière planche de salut qui reste au football algérien gangréné par une horde d’individus tapis à tous les niveaux et rouages du sport-roi. Ceux qui n’ont pas fait le deuil de la période qui a précédé l’arrivée de Walid Sadi à la tête de la fédération et Vladimir Petkovic comme sélectionneur national sont partis en guerre contre les deux hommes, la fédération et la sélection.

 Chaque sortie des Verts est une occasion pour taper sur le nouveau coach national. Sur les matchs de l’équipe nationale joués sous sa direction, il a été la cible de critiques souvent injustifiées. Bien sûr comme sélectionneur il n’est pas prémuni contre les critiques et analyses qui ne lui sont pas favorables. Il doit les accepter. 

Mais lorsque cela tourne au harcèlement sur le moindre détail, c’est un peu fort de café. Le match (gagné) face à la Guinée équatoriale doit être analysé sereinement, sans passion. Dire que l’équipe nationale n’a pas bien joué en première mi-temps est un euphémisme. Les 45 premières minutes ont été un calvaire. Les joueurs alignés donnaient l’impression d’accomplir une corvée. Ils jouaient sur un rythme de sénateurs. Il y avait peu de liant entre les lignes. Les minutes s’égrènent et les solutions pointent aux abonnés absents. 

De sa surface technique, Vladimir Petkovic observait le faible rendement de ses joueurs. La pause-citron a volé à son secours. Il a recadré les joueurs, leur a demandé d’aller chercher l’adversaire dans son camp, d’aérer le jeu, d’être maîtres dans la possession du ballon, de varier le jeu sur les côtés, d’insister sur les passages sur les côtés. La suite, tout le monde la connait. En seconde mi-temps on a vu une autre équipe avec les mêmes joueurs. Les consignes à la pause les ont métamorphosés. Ne dit-on pas que la seconde mi-temps est la période de prédilection de l’entraîneur? Vladimir Petkovic n’en est pas à son premier coup en la matière. 

Sur les 5 matchs qu’a livrés la sélection sous sa direction (4 victoires, 1 défaite), les Verts ont inscrit 12 buts dont 9 en seconde mi-temps. Face à la Bolivie (victoire 3-2) Benzia et Mandi ont scellé la victoire des Verts en deuxième mi-temps. Même chose lors du match contre l’Afrique du Sud (3-3). 


Brahimi et Benzia ont marqué en seconde mi-temps. Le match contre la Guinée, perdu 1-2, le but algérien a été l’œuvre d’un joueur adverse qui a trompé son gardien à la 52e. A Kampala, face à l’Ouganda, l’Algérie est revenue au score par Aouar (46e) et Benrahma (58e). Bis repetita jeudi au stade Miloud Hadefi d’Oran. Les buts de la victoire algérienne (2-0 contre la Guinée équatoriale, sont arrivés en seconde période. Ce n’est plus un hasard. 

Beaucoup diront que le coach lit bien le jeu et, surtout, apporte les bonnes solutions à la pause par son coaching. 

Après la prochaine sortie au Liberia dans quelques jours, il fera le bilan des 6 premiers matchs au cours desquels il a dirigé la sélection nationale. Le temps aussi pour revenir sur ses choix initiaux (tactique, sélection de joueurs).

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