Le commerce des morts a pris une ampleur jamais égalée jusque là. Cela se vérifie à chaque enterrement d'un personnage sportif. Le cimetière d'E.al Alia a été, dernièrement, le théâtre de sorties et déclarations indécentes se disputaient le Hit-parade du m'as tu vu. La galerie en a pris plein la gueule avec des sermons et la main sur le coeur.
La mort des sportifs a servi de tribunes à des quidams qui cherchaient à laver leur âme plus blanc que blanc. Dès qu'un micro se tendait et qu'une camera immortalisait l'instant, des quidams avec des trémolos dans la voix, s'adonnaient à leur exercice préféré. Faire l'éloge du défunt, donner l'impression de le pleurer (défendre sa mémoire ?) et au passage régler des comptes via la petite lucarne. De leur vivants, les morts n'ont jamais mangé du pain que celui de ceux qui prétendent défendre leur mémoire.
Ces maquignons qui ont pignon sur rue n'ont jamais défendu les morts de leur vivant et encore moins les valeurs morales qu'ils souillent quotidiennement. Il faut arrêter cette comédie de mauvais goût. Les inquisiteurs à l'année, qui dressent des potences, descendent en flammes joueurs, entraîneurs, dirigeants se drapent de vertu aux cimetières et font l'éloge de ceux que le seigneur a rappelé auprès de lui.
Si au moins un jour ils ont défendu les mêmes valeurs de ceux qu'ils ont accompagné à leur dernière demeure.
Ceux-là n'ont pas versé dans les travers du football ( corruption, malversations, atteinte à l'éthique et la morale sportive, prise d'avantages et de bénéfices dans les transferts au mépris de toute règles et éthique...). De grâce laissez les morts tranquilles et passez votre chemin.