Commentaire / La CFA n’a-t-elle pas les statistiques et la traçabilité de sa propre gestion ?

10/08/2023 mis à jour: 04:39
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Ce qui s’est passé dernièrement est inimaginable pour qui connaît les bases fondamentales et les vertus d’une gestion saine et transparente sous la trame du principe des chances égales entre les arbitres dans la gestion des désignations arbitrales. 

C’est à se demander s’il y a un pilote dans l’avion de l’arbitrage algérien. Et dire que la CFA est sous la coupe d’un mondialiste avec un staff élargi qui compte en son sein également trois (dont un expert étranger) autres membres de même pratique et de vécu au plus haut niveau en plus de membres faisant pâlir les grandes fédérations professionnelles de jalousie au regard du nombre de sa composante active dans une commission fédérale d’arbitrage.

Que se passe-t-il au niveau de la CFA, en particulier au niveau du secrétariat administratif ? Passant outre les bourdes grammaticales de débutant dans la rédaction, oubliant que parmi les arbitres actifs, il y a ceux au niveau intellectuel pouvant leur permettre de découvrir cette carence dans la rédaction administrative. Ensuite, y a-t-il un secrétariat administratif dépendant de la CFA ? Si la réponse est par l’affirmative, dispose-t-il d’éléments pratiques à même de lui permettre de suivre à jour ce qui émane de son service vers autrui ? Y a-t-il un membre de commission chargé du suivi des désignations des arbitres dépendant de la CFA ? 

Car la dernière correspondance expédiée par la CFA aux arbitres d’élite relative à la demande de la commission des statistiques des désignations effectives de chaque arbitre au titre de la saison 2022/2023 pour les matchs auxquels il a été désigné concernant les matchs de la LFP, LNFA, LIRF, jeunes, féminin, militaire et amical. Cette manière de faire avec un document quadrillé faisant ressortir les cases où mettre le nombre de matchs dirigés pour chaque ligue, laisse derrière elle l’odeur repoussante du laisser-aller avec absence totale de statistiques et de traçabilité au niveau de la CFA. 

Cela fait également froid dans le dos quand on se remémore les bévues monumentales commises dans certaines désignations de l’exercice écoulé en redésignant les mêmes arbitres deux fois d’affilée pour le même club. L’absence d’un planning de désignation explique cette tare dans la gestion au quotidien. 

Il a fallu beaucoup de bruit et de sirène pour faire manœuvre arrière pour la CFA. D’habitude, on trouve ce genre de scénario (envoi aux arbitres du questionnaire relevant les désignations durant une saison), quand une nouvelle commission arrive, et quand la précédente commission aura usé de la politique de la terre brûlée, en ne laissant aucun document de travail ou trace de désignation. 
 

A ce moment-là, les nouveaux arrivés demandent aux arbitres de leur faire retour du document expédié pour le bien-fondé des statistiques et voir également s’il y avait des conflits entre les arbitres et certains clubs afin d’éviter que cela se reproduise l’exercice suivant. Pour l’actuelle CFA, fort heureusement, ce n’est pas le cas. 

C’est elle la gérante de l’exercice écoulé et c’est elle qui a expédié cette demande à ses arbitres pour la saison prochaine. En conclusion, la gestion de l’arbitrage d’élite requiert plus de rigueur, de suivi, de maîtrise et d’attention pour ne pas commettre justement ce genre d’impairs qui fait douter tout le monde en cette CFA ornée d’une compétence de gestion présumée où son capital de confiance se voit sensiblement consumé et qui part à chaque fois en fumée.  
 

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