Dans le football algérien, les dérives sont nombreuses. Les dernières en date, et elles sont dangereuses, concernent des hommes de médias déguisés en faux agents de joueurs qui agissent en plein jour, au su et au vu de tout le monde, à commencer par leurs confrères, des présidents de club, des entraîneurs et des joueurs eux-mêmes. Le procédé est le suivant.
Une frange de la corporation profite de sa proximité avec les trois catégories d’acteurs désignés pour s’introniser en faux managers de joueurs ou d’entraîneurs, selon les situations, pour proposer ses services pour le recrutement de joueurs et de coachs… en contrepartie de «services» bien entendu.
A savoir, des articles et interviews complaisants, des invitations sur des plateaux, en studio devant des micros bien tendus… la machine fonctionne bien et cela rapporte gros au détriment, bien sûr, de la crédibilité et de l’image de la corporation.
Cette pratique malsaine s’est dangereusement répandue au cours des dernières années. Sans foi ni loi, toute honte bue, ces individus sortis du néant portent un coup terrible à la crédibilité des hommes honnêtes, heureusement ils sont encore nombreux, qui n’ont pas cédé à cette pratique honteuse. Un jour, il faudra bien s’occuper de ce fléau qui porte atteinte à l’image et aux acteurs du football. Les conséquences de la prolifération de ces individus véreux sont terribles.
Elles ont pour nom la corruption, l’arrangement des résultats de matchs, l’instabilité des effectifs, le dévoiement d’une jeunesse sans défense devant ces prédateurs. Ces chancres ont gangréné le football. A tous les niveaux et paliers de la pyramide. Ils viennent ensuite sur des plateaux, à longueur de colonnes de journaux ou devant des micros de radios et de télévision, disserter sur la vertu, le fair-play, la correction, la lutte contre la corruption. Ils n’ont ni honte ni froid aux yeux.
Le jour viendra où ils seront démasqués un par un. La carrière d’un joueur, d’un entraîneur, la longévité d’un président s’achèveront un jour et les langues se délieront. Alors les masques tomberont. En cette fin d’année 2023, le football algérien compterait 3 agents agréés par la FIFA, après le dernier examen FIFA organisé au printemps dernier sur toute la planète. Combien activent au noir, sans diplôme requis, ni la moindre connaissance des lois et règlements ? Un dossier à suivre.