L’Assemblée générale ordinaire (AGO) de la FAF, tenue le 25 mai 2024, est loin d’avoir livré tous les «secrets» contenus dans le rapport moral et financier présenté samedi dernier aux membres de l’Assemblée générale qui l’ont adopté.
Sur le plan financier, le commissaire aux comptes de la fédération a presque tout dit. Le président de l’instance faîtière, Walid Sadi, n’est pas allé avec le dos de la cuillère et a stigmatisé les actes de gestion qui ont conduit au fiasco financier dénoncé devant les membres de l’Assemblée générale et qui, normalement, aura des suites sur un autre domaine qui dépasse la fédération. Le rapport moral n’est pas en reste. Là aussi, il y a matière à rectifier le tir.
Le document, lu, n’a pas eu le même impact que celui qu’a provoqué la longue liste des chiffres et sommes d’argent dépensées durant le mandat en cours et en voie de finition. Voici les passages les plus significatifs relevés dans le rapport moral concernant «la situation de l’instance fédérale au terme de l’exercice 2023 se décrit comme suit : une faiblesse en matière de fonctionnement des structures permanentes, en l’absence d’un organigramme définissant clairement les missions et rôles de chaque intervenant, aggravée par une pléthore d’employés sans plan de charge effectif, et une masse salariale importante... une situation financière fragile avec un endettement très lourd, nonobstant l’absence d’inventaire des biens mobiliers et immobiliers de la fédération non réalisé depuis des années...
Absence de stratégie de développement clairement définie, notamment pour les jeunes catégories et pour le football amateur, limitant la direction technique nationale à une simple structure qui tient un rôle de secrétariat sportif sans objectif et l’absence d’un collège technique comme le prévoit la réglementation... un système de compétition totalement obsolète générant des confits à l’infini et ne produisant pas assez d’athlètes d’élite et financièrement insupportable pour les clubs et les ligues de football...
«Des contentieux financiers joueurs/clubs de plusieurs centaines de milliards qui ont engendré des sanctions sportives de la CNRL et de la FIFA qui auraient pu bloquer les championnats, voire même la sanction de notre Equipe nationale, si ce n’est le soutien du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la résolution de ces contentieux... Autant de faiblesses qui nécessitent une sérieuse prise en charge...».
Un tableau noir. Tout est dit.