Depuis 2015, à chaque fois qu’il y a des élections à la fédération algérienne de football (FAF) le nom de Mohamed Raouraoua est évoqué.
Parfois négativement, souvent positivement. La 3e assemblée générale élective du mandat en cours (2021-2025) n’échappe pas à la règle. Pourquoi ? Les observateurs avertis le savent bien. L’homme est devenu la mauvaise conscience des fossoyeurs du football algérien qui ont programmé sa chute et la perte du football algérien. Celui-ci ne s’est jamais relevé de la forfaiture dont il a été victime à partir de 2014 jusqu’à son «expulsion» du football prononcée en 2017. Aujourd’hui encore, il fait peur à ceux qui ont conduit le football algérien là où il végète depuis le printemps de l’année indiquée.
Depuis, à chaque élection du président de la fédération, des individus sans passé, ni gloire, se mobilisent pour «barrer la route à tout proche de Raouraoua» clament-ils. L’élection du 4 septembre prochain n’a pas dérogé à la règle sournoise, vile, qu’ont érigée des esprits indigents qui ont pourri le football. Pourquoi tant de haine et d’acharnement inlassable contre un dirigeant qui a dignement représenté le football algérien dans le double concert continental et mondial ? Depuis qu’il est rentré sous sa tente (2017) la FAF n’a pas décroché le moindre strapontin au sein des deux plus grandes instances du football.
Il a été élu au comité exécutif de la CAF en 2004 à Tunis. Il a été réélu en 2009 au congrès tenu à Lagos où il a battu à plate couture (53 voix contre 1) son rival, feu le Libyen Gamel Jaafaril. Au Comex de la CAF, il préside la commission des affaires juridiques et du statut des joueurs et les commissions inter-clubs. Les Algériens qui ont comploté contre lui et le football algérien qu’ont-ils fait ensuite ? Rien. Plutôt, ils ont fait le jeu du Maroc qui n’a pas digéré que l’Algérien Mohamed Raouraoua soit désigné à la tête du comité de normalisation de la FIFA pour organiser l’élection du président de la FRMF en 2014.
C’est lui qui préside le comité d’organisation de la coupe du monde des clubs de la FIFA organisée au Maroc. En 2011, il est élu au Comex de la FIFA qui lui a confié le poste de président de la commission d’organisation de la coupe du monde de la FIFA, en sus de la commission juridique et stratégique. Il a présidé la TASK Force de la FIFA.
C’était un dirigeant influent à la CAF qui, souvent, lui confiait le traitement de dossiers sensibles. A la FIFA, il jouissait de l’estime et du respect des membres de l’instance faitière. Avec d’autres dirigeants de fédérations africaines, il a été à l’origine de la préparation et de l’adoption de la loi Bahamas. Avec lui, l’Algérie était dignement respectée. Sur tous les plans.
Il gênait beaucoup de parasites qui évoluaient à l’intérieur et dans la périphérie du football algérien. Le bilan du complot dont il a été victime est lourd et jalonné d’humiliations et de défaites qui ont terni l’image et la réputation du football algérien. Depuis 2017, la FAF est abonnée aux échecs. Les uns plus cuisants que les autres. En 2018, le dossier de Bachir Ould Zemirli pour l’élection au Comex de la CAF a été rejeté.
Motif ? Il est arrivé en retard. En 2019, Amar Bahloul est battu par le Libyen Abdelkrim Echelmani à l’élection du Comex. Quelques mois plus tard, le président de la FAF, Zetchi, s’est retiré de la course à l’élection au Comex de la FIFA après avoir fait acte de candidature. En 2023, Djahid Zefizef s’est incliné devant le Libyen Echelmani dans la course à un poste au Comex. C’est beaucoup. Trop même, sans parler de l’humiliant épisode du vote de la résolution présentée par la fédération marocaine bloquant toute initiative de la République démocratique sahraouie d’intégrer les rangs de la CAF. Qu’ont-ils fait du football algérien ? Pourtant, ils avaient les mains et la voie totalement libres.
Tout cela c’est des faits que tout un chacun peut vérifier. Ceux qui ont fait le lit du pouvoir absolu que détient aujourd’hui le Maroc au niveau de la CAF seront un jour jugés par l’histoire. Pas par les hommes.