Commentaire / Dettes de la FAF , Parole à la justice

13/06/2024 mis à jour: 02:46
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Désormais, il y a un avant et un après 21 septembre 2023, date de l’élection de Walid Sadi à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF) au cours d’un mandat olympique bien singulier. En effet, en 4 ans, 3 hommes ont présidé aux destinées de l’instance faîtière. Du jamais vu dans l’histoire du football algérien post-indépendance.  L’élection de Walid Sadi n’a pas été chose aisée pour l’intéressé. 

Une farouche adversité a été enclenchée contre lui. Le slogan était «tout sauf Sadi».  Pourquoi cette posture ? Il faut le demander à ceux qui ont tout fait pour que l’intéressé ne pose pas les pieds à Dély Ibrahim. Leurs mobiles étaient clairs, limpides. Masquer les scandales qui ont agité la fédération au cours des dernières années. 

Surtout sur le plan financier. Au débuts, ses détracteurs tapis dans l’ombre ont avancé masqués. Ils ont mis en avant des bouffons qu’ils ont chargés d’exécuter les sales besognes. La faillite de l’Equipe nationale à la CAN au Cameroun a provoqué un traumatisme et placé le nouveau président de la FAF devant ses responsabilités. Lorsqu’il a signifié à l’ancien sélectionneur, Djamel Belmadi, sa fin de fonction, cela a entraîné une levée de boucliers.

 Comme s’il avait commis un sacrilège.  L’homme n’a pas fléchi.  Au contraire, il a redoublé d’activité, recruté un nouveau sélectionneur, s’est lancé dans un travail de sape en direction de la CAF. Il a rapidement trouvé ses marques au sein de l’Union nord-africaine de football (UNAF), a renoué le dialogue avec la FIFA et son président. Entretemps, il a signifié à la CAF le retrait de la candidature de l’Algérie à l’organisation de la CAN 2025 jouée d’avance en coulisses. 

Les 3 premiers mois qu’il a passés à la tête de la fédération l’ont édifié sur l’ampleur de la catastrophique situation qu’il a héritée. Le rapport financier présenté devant l’Assemblée générale dernièrement a déclenché la panique dans les rangs des partisans du statu quo. Ils ont poussé le bouchon trop loin. Ils se sont appuyés sur la défaite (1-2) contre la Guinée pour souhaiter la défaite des Verts en Ouganda et réclamé les têtes du président de la fédération et du sélectionneur national Vladimir Petkovic. L’Equipe nationale est rentrée d’Ouganda avec une victoire et l’habit du leader. La peur a changé de camp pour paraphraser un homme politique. 

Ce que les détracteurs de Walid Sadi craignaient est en train de se matérialiser. Les dossiers sur les dettes faramineuses de la FAF sont en route en direction où ils sont attendus. Les intimidations n’ont pas fait reculer Walid Sadi. Après l’Aïd, la justice entrera en action. Il y a fort à parier que le silence couvrira l’agitation qui a prévalu au cours des derniers jours.
 

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