Commentaire / Des footballeurs arabes et musulmans lynchés

23/10/2023 mis à jour: 03:58
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Les sportifs, et plus particulièrement les footballeurs qui manifestent leur soutien et leur solidarité avec le peuple palestinien victime de la barbarie sans nom et sans précédent de l’armée de l’entité sioniste, font l’objet de menaces et d’intimidations abjectes des suppôts de l’ennemi et oppresseur du peuple palestinien.

 Une grande partie de l’intelligentsia occidentale, aidée par des médias du Vieux Continent inféodé à la doctrine criminelle de l’État d’Israël, s’est attaquée sans ménagement aux voix qui ont condamné le génocide orchestré à Ghaza par les rejetons du sinistre Sharon. Plusieurs footballeurs arabes et musulmans, de différentes nationalités, ont été lynchés tout simplement parce qu’ils ont affiché leur soutien et leur solidarité avec le peuple palestinien opprimé depuis... 75 ans. Notre compatriote Youcef Attal, joueur de l’OGC Nice, a été menacé d’exclusion du club par le maire de la ville, Christian Estrosi, après son twitt de solidarité avec les Palestiniens, le lendemain du carnage perpétré par l’armée israélienne contre une population désarmée. 

Suite à cela, il a été contraint à produire un texte d’excuses, ce qu’il a fait mais malheureusement, le rétropédalage ne l’a pas épargné d’une sanction, mise au banc du groupe professionnel, en attendant d’être jugé pour «apologie du crime». Sans compter les critiques et railleries d’une partie de la presse française pro-Israël. L’ex-international français d’origine algérienne, Karim Benzema, a subi le même sort que Youcef Attal. C’est juste s’il n’a pas été désigné comme le plus dangereux terroriste sur terre, au simple motif qu’il a eu des mots de compassion avec les enfants et femmes de Ghaza victimes des bombardements de l’armée israélienne. 

L’acharnement contre les sportifs qui condamnent les boucheries de l’armée israélienne dont sont victimes les enfants et les femmes en premier, obéit à une stratégie macabre. Faire peur et réduire au silence tous ceux qui osent dénoncer les crimes de guerre et l’épuration ethnique que mène Israël en Palestine occupée. Le plus désolant, c’est le silence assourdissant qu’observent les responsables et dirigeants des instances sportives, tous niveaux confondus.

 Il aurait été judicieux de la part du président de la FIFA, de la CAF et du CIO de rappeler aux complices des criminels de l’armée israélienne que le droit d’expression et d’opinion est garanti aux footballeurs, comme le précise l’article 4 des statuts de la FIFA. «Toute discrimination d’un pays, d’un groupe de personnes où d’un individu pour des raisons d’ethnie, de sexe, de langue, de religion, de politique ou pour toute autre raison est expressément interdite, sous peine de suspension ou d’exclusion.»

 La Fédération palestinienne de football est affiliée à la FIFA depuis 1928... comme celle d’Israël dont l’acte de naissance a été signé en 1947 par la société des nations, à l’époque SDN, et qui se serait affiliée à la FIFA en 1928. Les sportifs qui condamnent les exactions des colons et de l’armée israélienne ont le droit de le faire. Il s’agit de leur opinion politique garantie par les statuts de la FIFA. 

Pourquoi cette dernière reste sans voix lorsque le droit d’opinion sur un sujet politique est dénié aux sportifs ? La réponse est facile à deviner. Les instances sportives sont, majoritairement, sous la bote des puissances et pouvoirs pro-juifs. La vérité et le reste ne sont jamais loin de cette lucarne. 

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