Gianni Infantino, le président de la FIFA, s'amuse comme un enfant gâté avec l'instance qu'il dirige, après la chute de son prédécesseur Joseph Sepp Blatter. Mercredi dernier, la FIFA a annoncé : «La Coupe du monde 2030 se déroulera sur 3 continents.
L'Afrique, l'Europe et l'Amérique latine pour fêter avec faste le centenaire de la Coupe du monde 1930-2030.» Pour l'instant, c'est juste un projet que la FIFA validera définitivement en 2024. Le président de la FIFA et ses affidés sont déjà en ordre de bataille pour le valider.
Une source proche de l'instance faîtière croit deviner le secret de cette option «Gianni Infantino et ses conseillers ont trouvé cette parade pour contre le vœu des pays de la Comebol (Amérique latine) d'accueillir le mondial à l'occasion de don centenaire. Par un tour de passe-passe dont il a le secret, il a de facto exclu toute candidature d'un ou plusieurs pays de ce continent de l'organisation de cette compétition.
Sa parade consiste à programmer un match de Coupe du monde en Uruguay, au Paraguay et en Argentine pour soi-disant célébrer 1930 date de la première Coupe du monde organisée en Uruguay. Le Chili, qui figurait sur la liste des 4 pays latino-américains désireux d'organiser conjointement le mondial 2030, a été laissé en rade.
Par cette entourloupette, Gianni Infantino étouffe dans l'œuf le projet d'organisation de la Coupe du monde 2030 en Amérique latine». Le tour est joué et c'est toujours l'Europe qui gagne, puisque le gros des matches du centenaire de la Coupe du monde se déroulera sur le sol européen (Espagne-Portugal) et africain (Maroc).
Les procédés qu'utilise la FIFA (augmenter le nombre de pays qualifiés, exploser le nombre de matches, étaler la compétition sur des pays et des continents) visent un seul objectif : accroître les gains de la FIFA à travers la vente des droits de retransmission, le sponsoring, le marketing et la réévaluation des prix des tickets de matches. Au final, le football n'y gagnera pas grand-chose. L'avenir le prouvera.