Commentaire / Clubs endettés : une mort annoncée

28/11/2023 mis à jour: 02:09
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Le feuilleton des clubs endettés est loin de connaître son épilogue. La main levée que 9 d’entre eux ont obtenue, alors qu’une demi-douzaine d’autres attendent et souhaitent récupérer, n’est pas prêt d’être réglée.

 La fédération, dans un souci de régulariser la situation, a pris l’initiative de mettre en place un double protocole (clubs-créanciers et clubs-fédération) pour régler le problème des dettes des clubs et éloigner la menace de suspension brandie par la FIFA. La démarche, bien accueillie au début par les concernés (clubs-créanciers), risque de ne pas tourner comme le souhaite la fédération. 

La situation n’est pas du tout facile et rassurante. Les clubs ont accumulé trop de dettes à l’ombre du laxisme de la fédération et de la Ligue de football professionnel (LFP). Aujourd’hui, des clubs semblent irrémédiablement condamnés à la disparition. Des clubs, à l’image de l’USM Bel Abbès, ne pourront jamais se débarrasser de l’énorme fardeau des dettes qu’ils traînent. 

A moins d’un cadeau du ciel. Le grand club de la Mekerra, qui a produit tant de bons joueurs, se retrouve prisonnier d’un règlement absurde, sourd et aveugle. Si le professionnalisme avait été bien encadré, Bel Abbès, comme tous les clubs se trouvant dans la même situation, ne serait pas aujourd’hui en train de vivre les affres d’une gestion inappropriée de la part de la fédération et de la LFP. Comment le professionnalisme a-t-il été lancé et fonctionne encore sans des mécanismes de contrôle ? S’il y avait une direction de contrôle de gestion financière (DCGF), il n’y aurait jamais eu un tel niveau d’endettement. 

Quelque part, il y a eu une démission des dirigeants du football. Résultat des courses, les règlements en la matière n’ont pas été appliqués, et aujourd’hui des clubs sont interdits de participer aux compétitions avec leurs jeunes joueurs (U19, U20, U21) et menacés de déprogrammation de leurs matchs qui, au terme de 3 forfaits, seront relégués en division inférieure. Si le principe en cours est maintenu, les clubs concernés par ce problème ne pourront plus jouer un seul match au niveau de toutes les divisions inférieures. Ces clubs sont dos au mur. La fédération aurait tort de croire qu’une fois leur mauvais sort réglé, ils ne se rebiferont pas.

 Ils pourront riposter en dénonçant la conduite des affaires du professionnalisme, pointer du doigt le silence des commissaires aux comptes des SPA tenus par l’obligation d’informer qui de droit, après un bilan négatif et successif (3 ans), l’illégalité de la composition de la Chambre de résolution des litiges (CNRL), les représentants des joueurs au sein de cet organe n’ont été élus par personne, faute de syndicat des joueurs, comme le stipule le règlement de la FIFA et bien d’autres choses encore. 

D’où la nécessité pour la fédération d’installer immédiatement la DCGF, la commission de délivrance de la licence pro aux clubs et d’obliger les joueurs à créer leur syndicat, comme l’exige la FIFA dans les textes consacrés aux joueurs professionnels.

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