Commentaire / Clubs endettés : l’étau se resserre

22/11/2023 mis à jour: 00:16
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L’étau se resserre de plus en plus autour des clubs endettés qui végétent en division Inter-régions. Le dernier communiqué de la Ligue Inter-régions informant ses pensionnaires qui n’ont pas encore satisfait au protocole initié par la fédération (trouver un accord avec les joueurs et entraîneurs créanciers) afin de résoudre le problème des dettes dans les meilleurs délais, a provoqué la panique et la colère dans l’environnement des clubs concernés. La LIRF leur a signifié la perte du prochain match par pénalité. 

L’affaire a pris une autre proportion. Les clubs visés par le communiqué de la LIRF ne disposent pas d’une marge de manœuvre sécurisante. L’équation est simple. Soit ils lèvent graduellement les pénalités, soit ils sombreront définitivement dans les divisions inférieures avec les dettes rivées aux chevilles jusqu’à leur disparition finale du paysage du football. Une logique implacable. Pour ces clubs et bien d’autres, le professionnalisme aura été leur tombe. Ils ne devraient pas êtres les seuls à payer la facture. 

Ceux qui avaient la charge de développer le football professionnel, le contrôler ne l’ont pas fait. Ils n’ont pas mis en place les mesures de sécurité inhérentes à la protection de l’intégrité des rencontres et des compétitions (article 20 des statuts de la FIFA et même de la FAF ).

Ils n’ont rien contrôlé ni imposé les règles qui régissent le professionnalisme. Ces gens sont coupables de graves négligences. Les clubs menacés de ne plus pouvoir participer aux compétitions organisées sous l’égide de la fédération sont dans une situation telle qu’ils ne peuvent rien faire. Sauf compter les jours qui les séparent de leur disparition. 

Les clubs qui évoluent en Inter-régions sont sous la bannière du club sportif amateur (CSA). Les dettes ont été contractées par la société sportive par actions (SSPA) qui, légalement, n’existe plus. Sur le plan légal, le CSA n’a pas le droit d’éponger les dettes héritées des SSPA . Il le fait avec quel argent ?

 Celui des subventions ? La loi l’interdit.  Cet imbroglio est parti pour rester longtemps. Ceux qui ont fermé les yeux, pour ne pas dire qui ont encouragé le maintien en vie d’un professionnalisme mort-né, eux aussi doivent rendre des comptes. 

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