Un scandale d’une grande ampleur, jamais égalée, éclabousse la Confédération africaine de football (CAF). De nombreux acteurs du football continental n’en reviennent pas de ce qu’a fait Véron Mosengo-Omba, le secrétaire général de la CAF, qui a commis un faux qui ternit l’image de l’institution qu’il sert depuis qu’il a été bombardé à ce poste sensible et important par Gianni Infantino, le président de la FIFA.
Les faits. Le 8 septembre dernier, les fédérations ont été destinataires d’un courrier émanant de la CAF, signé par le SG, Véron Mosengo-Omba, intitulé «propositions de modification des statuts de la CAF et des règlements d’application des statuts ainsi que du règlement intérieur de l’Assemblée générale de la CAF, présentées par les associations nationales».
Ces points devaient être abordés lors de l’Assemblée générale initialement prévue le 10 octobre à Kinshasa et qui a été délocalisée à Addis Abeba en raison de la pandémie Mbocs persistante en RD Congo.
Alors que tout semblait normal et que les dirigeants se préparaient à voyager en Éthiopie, la fédération équato-guinéenne a jeté un pavé dans la mare, accusant le SG de la CAF d’avoir produit un faux document qu’il a soumis aux fédérations dans lequel est mentionné le nom de la fédération équato-guinéenne parmi celles qui ont soumis des «propositions de modification des statuts de la CAF». Elle conteste la véracité de la déclaration du SG de la CAF contenues dans la correspondance envoyée par la CAF.
Elle conteste ce qu’a écrit Véron Mosengo-Omba. Elle affirme n’avoir jamais soumis de propositions et dénonce l’inscription de son nom dans la liste publiée par la CAF. Voici une partie de la lettre que la fédération équato- guinéenne a adressée à la CAF, signée par Venancio Tomas Ndong Micha, son président : «Je vous écris pour vous présenter le désaccord de la Fédération équato-guinéenne de football avec une partie du contenu du document envoyé au Conseil exécutif de la CAF le 8 septembre 2024 signé par vos soins (…).
Dans ce document, il y a des amendements présentés par la Fédération équato-guinéenne de football (…). Par cette lettre, nous confirmons que la Fédération équato-guinéenne de football n’a soumis aucun amendement à l’administration de la CAF pour la 46e Assemblée générale ordinaire qui se tiendra le jeudi 10 octobre 2024 à Kinshasa», déclare Venancio Tomas Ndong Micha.
Pour rappel, le document, signé par le secrétaire général de la CAF, Véron Mosengo-Omba, mentionne des propositions d’amendements des statuts par plusieurs fédérations, dont celles du Botswana, des Comores, du Gabon, de la Guinée équatoriale, du Liberia, de la Mauritanie et du Niger.
La fédération équato-guinéenne s’est inscrite en faux... contre le faux présenté par le SG de la CAF qui, toute honte bue, continue de vaquer à ses occupations et manipulations sous les yeux du président Patrice Motsepe et la complicité du comité exécutif qui a la haute main sur l’instance faîtière.
Il faut juste rappeler que la CAF a proposé deux amendements principaux, à savoir la suppression de la limite d’âge pour les candidats au Comité exécutif ou à la présidence de la CAF et l’élimination des regroupements de l’Union zonale pour l’élection des membres africains du Conseil de la Fifa.
«Ces modifications permettraient à des candidats plus âgés de se présenter et changeraient la manière dont les élections au Conseil de la Fifa sont organisées, permettant à tous les présidents de voter pour des candidats hors de leur groupement linguistique», indique une source proche de la CAF.
Le SG de la CAF, Véron Mosengo-Omba, celui-là même qui a menacé la FAF de suspension et qui était derrière le clan qui n’a eu cesse de menacer l’Algérie, lui, l’auteur de la fameuse correspondance de 2019-2020 par le biais de laquelle il a tenté de faire peur aux Algériens avec la complicité de petits esprits indigents d’ici.
Les masques sont tombés. Jamais dans sa longue histoire, la CAF n’est tombée si bas.