Commentaire - BF-FAF : un désordre organisé

16/05/2022 mis à jour: 11:00
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Le Bureau fédéral, ou ce qu’il en reste, agit dans l’illégalité la plus absolue, au vu et au su du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), le premier garant du respect des lois qui régissent le sport en Algérie.

Alors que plus de sept (7) membres du Bureau fédéral, sur un total de treize (13), douze (12) membres plus (+) le président de la fédération ont quitté leurs fonctions pour deux raisons (mesure conservatoire et cumul de mandats), la fédération n’a toujours pas annoncé la dissolution de l’organe exécutif et de supervision de la fédération (Bureau fédéral). Est-ce normal? Non. Le Bureau fédéral ne peut plus siéger légalement après la saignée (départ massif) enregistrée ces derniers jours.

Qu’attend le secrétaire général de la fédération pour mettre en œuvre toutes les mesures exigées en pareille circonstance? Il y a quatre (4) jours, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrazak Sebgag, avait solennellement annoncé : «En ce qui concerne le Bureau fédéral, après la cascade de démissions, la loi et les règlements seront appliqués dans toute leur rigueur». Sur le terrain de la pratique et de la réalité, il n’en fût rien.

Pis encore. La fédération continue de vaquer à ses occupations comme si rien d’important, la vacance au niveau du Bureau fédéral ne signifiant rien. Cette situation plonge la fédération dans une situation jamais vécue. Elle (la fédération) renvoie l’image d’une institution qui fonctionne en marge des lois nationales et de ses propres statuts.

C’est une situation ubuesque à plus d’un titre. Des membres du Bureau fédéral qui ont enfreint la loi en toute impunité durant une année entière en n’obtempérant pas à l’obligation contenue dans le décret exécutif de ne pas faire le cumul de mandats électifs et de choisir lequel des deux (président de Ligue ou membre du Bureau fédéral) dans un délai ne dépassant pas un mois après la dernière élection, ont quitté le navire longtemps après le temps additionnel pour se réfugier au niveau de leur ligue respective pour éviter leur radiation à vie du mouvement sportif national et pouvoir ainsi se représenter lors des futures élections.

Ces dirigeants ont enfreint la loi et n’ont pas été inquiétés, ni par la FAF ni par le MJS. Pour eux, la dissolution du Bureau fédéral ne sera jamais un frein pour le retour au sein de cet organe dans les années à venir.

Ce ne sera pas le cas pour leurs collègues du Bureau fédéral qui n’étaient pas concernés par le cumul de mandat. Ceux-là seront définitivement exclus d’un retour au Bureau fédéral. Pourtant, ils n’ont pas enfreint la loi.

Il y a une grave injustice dans cette histoire. On dirait que la fédération a inscrit son action dans un cadre hors de la loi. Tout cela est le résultat de l’accumulation des dépassements et du non-respect des lois et des statuts de la fédération par des dirigeants et des responsables qui, dès le départ, ont tourné le dos à tout ce qui est légal. N’y a-t-il aucune autorité, ni une voix sage pour rappeler à l’ordre les auteurs du désordre ?

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