Commentaire / AGEX-FAF. Les statuts 2025 au menu

07/01/2025 mis à jour: 15:44
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Samedi prochain, 11 janvier 2025, seront adoptés les nouveaux statuts de la Fédération algérienne de football (FAF) lors de l’assemblée générale extraordinaire (AGEX) convoquée pour la circonstance. 

Cela mettra un terme au long feuilleton de la mise en conformité des statuts de la Fédération avec les lois et la réglementation nationales ainsi que les statuts de la FIFA et ceux de la CAF. Le document est prêt, et il revient, en dernier, aux membres de l’assemblée générale de marquer leur accord ou pas. Ce chapitre ne mérite même pas de s’y attarder. Le ministère des Sports et la FIFA ont donné leur feu vert pour son adoption.

Le nouveau document (il est important pour le fonctionnement de toutes les fédérations au monde) réconcilie la Fédération algérienne avec quelques principes cardinaux de la FIFA, à savoir le principe de non-ingérence d’une tierce partie dans la gestion et la conduite de l’instance faîtière, le respect des principes de démocratie, d’indépendance et de transparence, la garantie que les organes juridictionnels (commission de discipline, commission de recours, commission d’éthique) n’auront pas à leur tête des responsables désignés. 

Ces derniers doivent êtres élus par l’assemblée générale sur proposition du bureau fédéral. Pendant des années, des voix n’ont pas arrêté d’évoquer des menaces de sanctions de la FAF par la FIFA et même d’exclusion de l’équipe nationale des compétitions continentales et internationales. Elles avaient juste oublié qu’en ce temps-là, la FAF était hors la loi sur le chapitre des organes juridictionnels. La FAF l’est encore jusqu’à aujourd’hui. Le changement interviendra samedi après l’adoption des nouveaux statuts 2025 qui garantiront tous les principes de droit inscrits en lettres d’or dans les statuts de la FIFA. Finalement, la 4e tentative de corriger les statuts aura été la bonne. 

Avant 2021, la Fédération a fonctionné avec des statuts qui la mettaient en porte-à-faux avec ceux de la FIFA. Le sujet a été exploité à fond la caisse par ceux qui l’ont utilisé comme cheval de Troie pour perpétuer la présence des petits amis à la tête de la Fédération. Avec la complicité de tristes individus qui sifflaient et profitaient du gîte et du couvert au Caire et à Zurich, des parties locales ont tenté de confectionner un costume sur-mesure pour certaines personnes qui projetaient de s’inscrire dans la durée du giron de la Fédération et de son environnement immédiat. 

Cela s’est vérifié à travers quelques articles proposés, comme ceux qui proposaient qu’une demande de candidature au poste de président de la FAF soit soutenue par au moins 20 voix de membres de l’assemblée générale, ou encore d’intégrer des membres qui ne jouissent pas de la qualité indiquée pour intégrer le bureau fédéral et maquiller de diplômes universitaires... pour faire passer la pilule. Il n’y a rien de tout cela dans les statuts 2025.

L’élément le plus important et qui fera débat,  certainement, se cristallise dans l’article consacré aux critères d’éligibilité au poste de président. Il précise que le candidat devra répondre au critère d’avoir déjà fait partie du bureau fédéral (tous exercices confondus). 

Interrogé sur la position de la FIFA sur ce critère, une source fédérale a répondue : «Ce critère est logique. Il favorise l’expérience acquise au sein du bureau fédéral. Beaucoup de choses malheureuses se sont produites lors des dernières années parce que des personnes propulsées à cette haute fonction n’avaient ni l’expérience ni la compétence pour diriger la Fédération. 

Par contre, ceux qui ont effectué un ou des passages au sein du bureau fédéral jouissent d’un capital expérience qui est une garantie.» On verra.

 Par Yazid Ouahib

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