Commentaire / AGE-FAF : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

02/08/2023 mis à jour: 01:30
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L’organisation de l’assemblée générale élective (AGE) de la fédération algérienne de football (FAF), prévue le 4 septembre prochain, suscite moult interrogations. En effet, elle a été fixée par la commission électorale présidée par Ali Malek en présence du secrétaire général de la FAF, Mounir D’bichi, à qui ont été confiés les pouvoirs de conduire les affaires de la fédération et de «convoquer l’assemblée générale en session extraordinaire dans les 15 jours qui suivent la vacance» du poste de président (article 17 bis du décret du 22 septembre 2022. 
 

Le recours à ce texte était nécessaire en raison de la non mise en conformité des statuts (2018) de la FAF avec le décret cité. Le recours à cette voie  était un passage obligé pour sortir de l’impasse créé par l’absence de mise en conformité des statuts de la fédération avec le décret de septembre 2022. Toutefois, il est bon de rappeler que sur un plan légal et statutaire, le contenu du décret du 22 septembre 2022 ne peut être exploité sans une mise en conformité préalable. 
 

Les officiels de la fédération appelés à dépasser cette contrainte statutaire se sont engouffrés dans cette voie pour élire rapidement le nouveau président et les membres du bureau fédéral. Quelque chose d’anormal s’est produit en cours de route. Il s’agit de la reconduction de la commission électorale que l’assemblée générale ordinaire de la fin de mandat de l’équipe fédérale élue en 2017 a confié un mandat de 4 ans (2021-2025). Ali Malek et les autres membres de la commission électorale devaient, en vertu d’un article des statuts de la FAF, organiser toute assemblée générale élective au cours de leur mandat. 

Malheureusement pour eux, ce n’est pas ce qu’indique l’article 17 bis du décret du 22 septembre 2022 qui précise : «Le secrétaire général doit convoquer l’assemblée générale en session extraordinaire afin d’élire les commissions chargées de préparer les élections parmi les membres de l’assemblée générale, en vue d’élire un nouveau président et de nouveaux membres du bureau fédéral pour la durée restante du mandat… ». 
 

Sur la base de cet article du décret du 22 septembre 2022, le secrétaire général de la FAF, Mounir D’bichi, doit écarter la commission électorale présidée par Ali Malek de l’organisation de l’élection du nouveau président.  
A partir du moment où le texte de base utilisé pour combler le vide causé par la vacance du poste de président et de membres du bureau fédéral, c’est le décret exécutif du 22 septembre 2022,  il faut de suite congédier la commission électorale présidée par Ali Malek. 
 

L’exercice sera compliqué car il faudra, au préalable, organiser une assemblée générale pour élire la nouvelle commission électorale pour passer ensuite à la convocation de l’assemblée générale élective. 
 

La commission électorale élue en 2021 est dissoute de facto en vertu de l’article 17 bis du décret du 22 septembre 2022. 

A partir du moment où elle n’a plus d’existence légale, elle ne peut appliquer ou faire observer l’article des statuts de la fédération qui traite des conditions d’éligibilité. Un imbroglio monstre provoqué par le non-respect des lois, textes et règlements par des responsables de la fédération.

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