Commentaire : Affaire Hamoum-Bichari : la justice sera sollicitée

28/02/2022 mis à jour: 01:31
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Ce qui est qualifié communément d’affaire Hamoum-Bichari ne va pas rester sans suite. Après sa médiatisation sur les médias et les réseaux sociaux, les concernés vont devoir s’expliquer devant la justice et les instances de la Fédération.

L’affaire remonte à quelques jours lors d’un dîner organisé par Khelil Hamoum, ex-président de la ligue de wilaya de football d’Alger (LWFA) et ancien président de la commission fédérale des arbitres (CFA), qui, au détour d’une discussion tenue en présence de plusieurs invités venus célébrer le rétablissement de l’intéressé, aurait accusé, selon les témoins, l’actuel vice-président de la CFA, Mohamed Bichari, «de tremper dans la corruption et arrangements de résultats de matchs à la faveur de manipulation d’arbitres».

L’accusation était trop grave pour être passée sous silence. Des confrères ont eu vent de ces déclarations et les ont publiées. Devant la gravité des propos et accusations proférées contre celui qui dirige l’arbitrage algérien, Mohamed Bechari a décidé de porter plainte contre l’auteur des propos révélés, à savoir Khelil Hamoum.

C’est le moins qui était attendu de lui qui a été gravement mis en cause. Nos tentatives de prendre langue avec les deux hommes se sont avérées vaines. Les appels téléphoniques et messages sont restés sans suite. Le second volet de cette affaire concerne le mutisme observé par des officiels de la fédération présents sur place lorsque les graves accusations contre le vice-président de la CFA ont été proférées.

Le vice-président de la FAF, Yacine Benhamza, un membre du Bureau fédéral, Rachid Oukali, et le secrétaire général de la FAF, Mounir D’bichi, ont entendu comme tous les présents les graves propos tenus par Khelil Hamoum. En tant qu’officiels de la FAF, et de la FIFA aussi, ils étaient tenus par «l’obligation de signalement» contenue dans les statuts de la FIFA.

L’article 17 de la commission d’éthique de la FIFA impose «le devoir de signalement» à tous les officiels de la FAF et de la FIFA. L’ont-ils fait, ont-ils informé la commission d’éthique de la FAF des graves accusations portées en leur présence ?

Seule une enquête le dira. S’ils ne l’ont pas fait, tous les trois encourent une lourde amende financière et une suspension de toute activité liée au football qui peut aller de deux à cinq ans. La Fédération algérienne de football est vraiment dans de sales draps dans diverses affaires.

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