Commémoration du 66e anniversaire des événements des Huit-jours 1957 à Tiaret : «Convoquer l’histoire et se projeter vers l’avenir»

01/02/2023 mis à jour: 05:31
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Un événement décisif qui a valu l’adhésion totale des Algériens et Algériennes à la Révolution de Novembre 1954 et battre en brèche les velléités des promoteurs de l’Algérie française, ce qui a ouvert la voie à l’internationalisation de la question algérienne, a été la phrase leitmotiv la plus prononcée hier.

C’est donc dans une ambiance bon enfant et en collaboration de la direction du commerce, de la Chambre des arts et métiers, la direction des moudjahidine et sous le patronage du wali, que l’Union générale des commerçants et artisans algériens a célébré, hier, dans l’enceinte du Musée du moudjahid, le 66e anniversaire des événements induits par la grève des Huit-Jours. Lors de la cérémonie, au-delà du traditionnel protocole lié aux hommages à des hommes et des femmes qui se sont distingués, chacun dans son domaine, il y a eu la projection d’un film documentaire retraçant cet épisode qui a beaucoup contribué à la touche finale qui a valu au peuple algérien, ses dirigeants et son bras armé, l’ALN, de déboucher sur la victoire contre le colonialisme destructeur. Journée qui a valu aussi et surtout par deux importantes communications produites par les docteurs Mohamed Bellil et Abdeslam Ouslim de l’université Abderrahmane Ibn Khaldoun, qui ont restitué le contexte, les préparatifs, l’adhésion et la réussite de ces huit journées de grève générale et leur impact tant pour le peuple en lutte pour recouvrir son indépendance que pour le colonisateur, ses méthodes, sa gestion de la communication et les brimades qui ont concouru à donner un coup salvateur à cette guerre. Succédant donc aux docteurs cités et au modérateur, doyen, Mohamed Tedj, c’est le moudjahid, membre de la Fédération de France du FLN, Khaled Bouchama, honoré pour la circonstance, qui a pris la parole pour relater le rôle joué par les commerçants de l’époque. «Cette corporation a joué un rôle important par l’adhésion mais aussi par le soutien aux actions menées par le Front de libération national.» Celui qui fut maire de Tiaret durant les années 1970 a situé la donne en matière organisationnelle et politique avant de laisser place au premier responsable de l’UGCAA, Noureddine Boutheldja, qui a parlé de «la nécessité de s’unir autour des objectifs tracés pour valoir à l’Algérie et à notre région de faire le sursaut économique attendu de chacun» sans «oublier les affres de la guerre pour mieux s’armer face aux défis majeurs». Cela passe, renchérit-il, par «une organisation à tous les niveaux et s’inscrit dans la démarche entrepreneuriale que soutient l’Etat». C’est dans cet esprit-là, dira le secrétaire général de l’UGCAA, que «nous avons pensé à primer les meilleurs vitrines commerciales pour mieux susciter la saine émulation».

Dans le hall du musée, beaucoup d’artisans sont venus exposer leurs produits pour dire que la région recèle d’énormes potentialités. De belles enseignes en matière de restauration, cafétérias, hôtellerie et services ont été primées en présence de beaucoup de citoyens, de moudjahidine et de la société civile. 

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