La commune de Bouira connaît des difficultés en matière de gestion des déchets, ce qui engendre des désagréments notables pour ses résidants.
En effet, le ramassage de près de 80 tonnes de déchets produits chaque jour se fait de manière irrégulière, laissant les poubelles déborder et créant des amas d’immondices au coin des rues. Cette situation, qui persiste depuis plusieurs mois, a un impact direct sur la qualité de vie, générant des nuisances olfactives et sanitaires dans plusieurs quartiers de la ville.
Les causes de ce problème sont multiples. L’APC souffre d’un manque criant de moyens logistiques et humains. «Actuellement, le matériel disponible au niveau du parc communal, dont la moitié nécessite des réparations régulières, est insuffisant pour garantir une collecte régulière, d’autant plus que la collecte est assurée par l’Epic Nadhif.
Ces pannes fréquentes affectent la régularité des tournées, tandis que le personnel chargé de la propreté urbaine se trouve souvent en sous-effectif, compliquant davantage la tâche, notamment dans les zones périphériques», a déploré un employé de la commune. Pourtant, la responsabilité ne repose pas uniquement sur les services municipaux.
Le non-respect des horaires de collecte a compliqué la tâche des services de l’APC et de Nadhif, a-t-on expliqué, soulignant que ces anomalies compliquent davantage la mission des équipes dédiées au ramassage des ordures. Face à cette situation préoccupante, des initiatives citoyennes ont vu le jour. Des groupes de résidants ont décidé de s’organiser pour nettoyer eux-mêmes certaines zones critiques.
Ces actions, bien que louables, demeurent insuffisantes pour compenser les lacunes des services de collecte. De nombreux habitants de la ville réclament des mesures structurelles pour pallier ces manquements. Parmi les solutions envisagées, figurent l’augmentation du nombre de camions et l’installation d’autres bennes dans des emplacements stratégiques.