Le 3e round des journées d’étude consacrées au professionnalisme en Algérie s’est tenu jeudi au siège du Conseil national économique et social (CNES). L’évaluation du professionnalisme, après plus d’une décade après son instauration, a fait l’objet d’un riche débat autour de ce sujet qui ne laisse personne indifférent. Beaucoup estiment qu’il est temps d’approfondir le débat sur le sujet.
Les approches et analyses des uns et des autres ne diffèrent pas beaucoup. Après plus de 12 ans de son instauration, le professionnalisme n’a ni pris son envol ni atteint le rythme de croisière souhaité. Au contraire, il fait du surplace, n’avance pas et renvoie l’impression qu’il tourne en rond.
L’objet des réunions organisées par le CNES est d’identifier les motifs et raisons qui n’ont pas encore permis au professionnalisme de prendre son envol, mais aussi de dégager les solutions et options qui lui permettraient d’atteindre les objectifs fixés.
Les différents acteurs réunis au tour de la table pour débattre du sujet ont mis en exergue les aspects négatifs découlant de facteurs oncogènes et exogènes qui ont exercé une influence négative sur le quotidien difficile sur le football professionnel, l’absence presque totale d’une économie du sport sans laquelle le professionnalisme ne peut exister, le peu de qualification du personnel qui active dans ce champ si particulier par ses enjeux et risques, le peu de préparation, où des clubs amateurs qui du jour au lendemain se sont retrouvés avec l’étiquette de clubs pros, sans oublier les textes fondateurs de ce nouveau qui a priori ont été promulgués sans s’entourer de toutes les assurances de succès et réussite.
Aujourd’hui, la question nodale est la suivante : Le football professionnel peut-il continuer d’exister dans sa forme actuelle ? La réponse est bien sûr non. Donc, il faut repenser le professionnalisme avec une profonde révision des textes plus en phase avec les réalités du terrain.
C’est tout l’enjeu du débat d’aujourd’hui sur l’avenir du professionnalisme en Algérie. Le maintien et la poursuite du professionnalisme passent par un changement radical de sa perception par ses acteurs d’abord. Sur la base des débats et propositions faites lors des trois réunions, le CNES va préparer un document sur le devenir du professionnalisme sur la base de l’expérience vécue durant toutes ces dernières années.