Clôture du 9e Festival national de la création féminine : Sauvegarde et promotion du patrimoine culturel immatériel algérien

20/05/2024 mis à jour: 15:21
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Le 9e Festival national de la création féminine a pris fin samedi à Alger avec un défilé de tenues traditionnelles représentant toutes les régions d’Algérie, en présence de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji.

 

Organisé au palais de la culture Moufdi Zakaria du 9 au 17 mai, dans le cadre du Mois du patrimoine (18 avril-18 mai) sous le thème «Costumes et parures, patrimoine à travers l’histoire», ce carrefour incontournable de la création féminine s’est clôturé avec le sentiment d’œuvrer avec dévouement à la préservation, la sauvegarde, la promotion et la transmission de l’identité et du patrimoine culturel immatériel algériens. 

Dans l’une des grandes salles du palais de la culture Moufdi Zakaria, aménagée de manière à dégager deux couloirs aux sens opposés, bordés de part et d’autre d’emplacements réservés à un public d’invités, les mannequins, accompagnées par la trentaine de stylistes qui les ont habillées, ont présenté une cinquantaine de modèles aux motifs, aux ornements et aux broderies de haute couture, de toutes les régions d’Algérie. Le défilé de mode s’est déroulé en présence de plusieurs cadres du département de la culture, de responsables d’institutions sous tutelle et d’artistes, à l’instar de la comédienne Nadjia Laaraf, la chanteuse Nadia Benyoucef et du chanteur-comédien Lyès Ksentini. 

Les atmosphères relevées de ce défilé cérémonial, annonçant la clôture du 9e Festival national de la création féminine, ont été agrémentées par les airs mélodieux de la musicienne, virtuose au Qanun, Wissal Mares, une jeune artiste pétrie de talent, promise à une grande carrière. Lors de ce festival, des concepteurs dans les métiers d’habillement et des artisans spécialisés dans le costume traditionnel, parures et fantaisies ont exposé leurs créations avec une «vision contemporaine». Des start-up opérant pour la première fois dans le domaine des arts, du prêt-à-porter et de la mode se sont associées au projet de création de la plate-forme, «Be Djazaïri» (sois Algérien), afin de donner plus de protection et une visibilité à l’échelle internationale, au patrimoine culturel algérien à travers une base de données en ligne regroupant les entreprises spécialisées, les créations vestimentaires, entre autres. Dans le souci de donner une profondeur historique et un cachet académique à cette manifestation, une exposition sur l’histoire du costume à travers la création féminine et son rôle dans la conservation, la sauvegarde, la promotion et la transmission du patrimoine vestimentaire aux générations futures, a également marqué la 9e édition de ce Festival. Visant à mettre en avant le rôle de la formation dans la préservation et la transmission du savoir-faire dans le domaine du vêtement traditionnel, bijoux et broderies, des artisans ont présenté à travers des ateliers interactifs, leurs créations et se sont livrés à des démonstrations, montrant ainsi leur créativité et savoir-faire au public. 

Des master-class dédiées notamment à la broderie d’art, la confection de bijoux et le design ont également été organisés lors de cette 9e édition qui a ouvert des espaces aux écoles de formation spécialisées et aux musées pour présenter à leurs tours, leurs collections vestimentaires et bijoux. Parallèlement à l’exposition, des conférences sur le costume et le bijou ont été animées par des universitaires, spécialistes du patrimoine vestimentaire. Le Festival national de la création féminine, dont la première édition a eu lieu en 2010, vise à faire connaître les créations et les innovations des femmes algériennes de différentes wilayas dans divers domaines de l’artisanat, mettant en avant leur rôle crucial dans la transmission de ce patrimoine et la préservation de l’identité algérienne. 

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