Le Japon a connu son mois de juillet le plus chaud jamais enregistré depuis le début des statistiques comparables, il y a 126 ans, a annoncé l'agence météorologique japonaise (JMA).
Les températures du mois de juillet ont dépassé la moyenne de 2,16 degrés Celsius, battant le record précédent établi en juillet 2023, qui était de 1,91°C au-dessus de la moyenne. « Il s'agit du chiffre le plus élevé depuis le début des statistiques en 1898 », a déclaré jeudi la JMA, précisant que les relevés étaient « considérablement plus élevés » dans tout le pays. Sur les 153 postes d'observation au Japon, 62 ont battu leur record de température moyenne en juillet. Un système de haute pression au-dessus de l'océan Pacifique et « l'air chaud du sud » qui a enveloppé les régions nordiques de l'archipel ont contribué à cette situation, a précisé la JMA.
Depuis avril, 59 personnes sont mortes des suites de coups de chaleur au Japon, selon l'agence de gestion des catastrophes. Ombrelles et colliers refroidissants sont devenus courants dans les rues, notamment à Tokyo. Jiro Kan, un artiste de rue de 56 ans, a été interviewé par l'AFP dans le quartier touristique d'Asakusa. « Après avoir passé deux heures debout ici, je suis tellement en sueur que je peux littéralement essorer ma chemise. Je suis trempé », a-t-il dit. « Les personnes habituées à une chaleur plus sèche, comme aux États-Unis, trouvent la chaleur et l'humidité du Japon plus difficiles à supporter », a-t-il ajouté.
Le mois dernier, le département de Shizuoka, au sud-ouest de Tokyo, a été le premier au Japon à voir le mercure atteindre 40°C cette année, dépassant de loin le seuil de 35°C correspondant à la définition d'une journée « extrêmement chaude » par les autorités météorologiques. Les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes dans le monde entier, le dimanche 21 juillet ayant été la journée la plus chaude jamais enregistrée selon le réseau européen Copernicus.