L’Algérie passe, au titre de cette nouvelle mise à jour, de pays à revenu intermédiaire à la tranche inférieure à pays à revenu intermédiaire à la tranche supérieure.
L’amélioration du positionnement de l’Algérie au titre de la nouvelle classification des économies par la Banque mondiale a été rendue possible grâce à la prise en compte des données enregistrées durant l’année écoulée sur la base de l’évolution du Revenu national brut (RNB) par habitant, et en prenant en compte des facteurs tels que la croissance économique, l’inflation, les taux de change et la croissance démographique affectant le RNB par habitant, a indiqué, lundi, un communiqué du ministère des Finances.
En effet, la Banque mondiale a procédé durant la semaine à la publication de sa nouvelle mise à jour de la classification annuelle des économies de ses pays membres à l’occasion du début de son prochain exercice fiscal (lequel s’étale du 1er juillet au 30 juin de chaque année). Désormais, l’Algérie passera, au titre de cette nouvelle mise à jour, de Pays à revenu intermédiaire à la tranche inférieure à pays à revenu intermédiaire à la tranche supérieure.
En effet et selon le barème fixé par la Banque mondiale au titre de l’exercice 2024, les pays sont classés comme suit : les économies à faible revenu et sont définies comme celles dont le RNB par habitant est de 1135 USD ; les économies à revenu intermédiaire à tranche inférieure et sont celles dont le RNB par habitant se situe entre 1136 et 4465 USD ; les économies à revenu intermédiaire à tranche supérieure et sont celles dont le RNB par habitant se situe entre 4466 et 13 845 USD ; et enfin les économies à revenu élevé et sont celles dont le RNB par habitant est compris entre 13 846 dollars et plus.
L’Algérie a vu donc passer son RNB par habitant de 3900 USD (entre le 1er juillet 2022 et le 30 juin 2023) à 4960 USD (entre le 1er juillet 2023 et le 30 juin 2024).
Le principal facteur ayant contribué au relèvement du classement de notre pays, selon le communiqué, porte sur la révision complète des statistiques des comptes nationaux (rebasage), engagée par l’Office national des statistiques (ONS), dans le but de s’aligner sur les normes internationales actuelles (SNA2008).
Ce réalignement traduit la prise en compte non seulement de l’opération de rebasage du PIB, par une révision à la hausse du niveau du PIB (en moyenne 13,3% de plus sur la période 2018-2022) mais aussi d’autres facteurs tels que «les résultats enregistrés ces dernières années en matière de croissance, dans l’élargissement de l’investissement public et la consolidation des secteurs économiques productifs, le renforcement de la bonne gouvernance des finances publiques, les progrès dans l’amélioration des méthodes de mesure et de production de la donnée statistique dans l’administration publique et d’une meilleure couverture de l’économie non observée», souligne-t-on.
Par ailleurs, les révisions des méthodes et des données de la comptabilité nationale peuvent aussi parfois avoir un impact, ajoute le communiqué. Et d’expliquer que pour maintenir les seuils de classification des revenus fixes en termes réels, ils sont ajustés en fonction de l’inflation à l’aide du déflateur des droits de tirage spéciaux (DTS).
A ce titre, souligne le communiqué, la Banque mondiale a revu à la hausse le positionnement de l’Algérie pour l’année 2025, s’alignant ainsi au FMI et «reconnaissant la justesse des résultats statistiques découlant des efforts consentis par notre pays pour donner une image fidèle de l’économie algérienne».