Les jeunes de la cité qui n’ont pas d’espaces pour se défouler n’ont d’autres choix que de jeter leur dévolu sur la voie publique.
Située pourtant à un kilomètre seulement du boulevard de l’ALN et du carrefour stratégique entre Ziadia et Djebel Ouahch, dans la ville de Constantine, la cité Sarkina a toujours donné l’image d’un lieu calme et paisible.
Le lieu qui a bénéficié récemment d’une opération de lifting qui s’est limitée à des coups de peinture sur les murs du CEM Mehri Mouloud, manque d’aménagements, d’espaces verts et de terrains de jeu pour les jeunes.
«Nos enfants n’ont pas de lieux pour se défouler ; il manquent d’aires de jeu, d’un terrain de football, alors que les assiettes existent ; ce sont des équipements pour lesquels les autorités n’ont rien prévu, car à l’époque de sa réalisation dans les années 2000, on s’est contenté de réaliser des logements sociaux pour faire face à la demande ; c’était une première préoccupation, mais maintenant les choses ont changé et les jeunes ont grandi et leurs exigences aussi», a déclaré un habitant. La maison de jeunes de la cité est devenue exiguë pour répondre à la demande.
La cité vient bénéficier d’une polyclinique dont la réalisation a été très bien accueillie, surtout qu’elle évite aux habitants les longs déplacements vers le CHU ou la polyclinique de la cité Émir Abdelkader. Mais la cité Sarkina donne l’impression d’un lieu «oublié» et marginalisé. «Imaginez que depuis que nous habitons ici, depuis plus de vingt ans, nous n’avons pas vu pousser un seul arbre, alors que les espaces verts ou les lieux de détente n’ont plus d’existence ici ; nous réclamons aussi que la cité soit aménagée et bien entretenue», explique un riverain. En matière de revendication, les habitants réclament des lieux de dépôt des déchets ménagers avec des bacs à ordures.
Des lieux de dépôt anarchiques ont été prévus, ce qui rend difficile le travail des agents communaux de la collecte. L’éclairage public est aussi évoqué, surtout que les anciennes lampes jaunes n’ont pas encore été remplacées par l’éclairage en LED, sans oublier que plusieurs artères sombrent encore dans l’obscurité. Il faut dire que la cité Sarkina, qui reste l’une des plus calmes dans le secteur de Ziadia, mérite bien une plus grande attention.