L’émissaire américain pour les affaires palestiniennes, Hady Amr, a condamné la violence «aveugle» des colons dans les Territoires palestiniens occupés et appelé à des poursuites judiciaires, lors de sa visite dans une ville de Cisjordanie. Mardi, M. Amr s’est rendu à Hawara, à Naplouse, pour exprimer ses plus sincères condoléances à la famille d’un Palestinien tombé en martyr cette semaine sous les balles de l’armée de l’occupation sioniste, et dénoncé «l’inacceptable violence aveugle et massive des colons», a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa. «Nous voulons que les responsables de ces attaques odieuses répondent pleinement de leurs actes et fassent l’objet de poursuites judiciaires, et que les personnes qui ont perdu leurs biens ou ont été autrement affectées soient indemnisées», a déclaré M. Amr après avoir inspecté les dégâts causés dans la ville palestinienne.
Pour sa part, le vice-président du mouvement palestinien Fatah, Mahmoud Aloul, qui s’est également rendu à Hawara avec M. Amr, a souligné que les Palestiniens devaient être protégés et qu’il fallait mettre fin à la violence des colons. «Le principal dommage est la terreur ressentie par la population, notamment les femmes et les enfants, à la suite des attaques menées par les colons et de l’incendie de leurs maisons et de leurs propriétés. Il s’agit d’un impact psychologique sans précédent», a dit M. Aloul. Et Mueen Dmeidi, le maire de Hawara a souligné que les attaques contre sa ville étaient sans précédent, et estime qu’elles ont été menées sous la protection de l’armée sioniste.
Violations
Par ailleurs, 49 violations contre des médias ont été commises par l’entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés au cours du mois de février, indique un comité arabe des droits de l’homme. Par le biais d’un communiqué, publié hier, le Comité de soutien aux journalistes, basé à Beyrouth, a affirmé avoir surveillé «48 violations sionistes contre les professionnels des médias dans les territoires palestiniens, dont des arrestations et des attaques sur le terrain et à l’intérieur des prisons». Le comité a documenté «le ciblage de 21 journalistes par les forces de l’occupation et des colons, alors qu’ils couvraient la prise d’assaut des villes palestiniennes et des attaques contre les Palestiniens». Et de poursuivre : «Les forces de l’occupation avec des colons, ont empêché plus de 25 cas de couverture, et entravé l’accomplissement des tâches des journalistes et leur couverture des événements qui montrent des violations de l’occupation, qui comprenaient des insultes et des injures.» La même source a également enregistré «l’arrestation et la détention de deux journalistes, ainsi que le report du procès d’une journaliste, la maintenant en résidence surveillée et l’empêchant d’utiliser les réseaux sociaux». Les professionnels des médias palestiniens, se plaignent également de la fermeture de leurs pages sur les réseaux sociaux dans le cadre de ce qu’ils qualifient de «lutte contre les contenus palestiniens», a ajouté la même source. En janvier dernier, le comité a rapporté que l’entité sioniste détenait 19 journalistes et professionnels des médias palestiniens dans ses prisons, et a exigé leur libération.