Cinémathèque de Béjaïa : Les cinq correspondances Béjaïa-Marseille

17/04/2022 mis à jour: 06:20
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Photo : D. R.

Ces films ont été réalisés dans le cadre de l’atelier : «Images de jeunes : correspondance Béjaia-Marseille», en partenariat avec les rencontres internationales «Aflam de Marseille» qu’ont animés Hakim Abdelfettah et le réalisateur Mohamed Yargui.

Cinq films, court-métrage, sous forme de lettres de correspondance, ont été projetés dans la soirée du mercredi de la semaine dernière à la cinémathèque de Béjaïa. Il s’agit des cinq lettres : Peut-être un jour de Ouarda Kedadouche, Et pourtant de Mohamed Azeri, Rêve en carton de Mohand Arezki Benchikh, Mère patrie de Camelia Nana et enfin Une simple vérité de Abderraouf Belabas.

Ces films ont été réalisés dans des ateliers, «Images de jeunes : correspondance Béjaia-Marseille», en partenariat avec les rencontres internationales «Aflam de Marseille» qu’ont animés Hakim Abdelfettah et le réalisateur Mohamed Yargui. Même si le thème principal se focalise sur le phénomène de «haraga », chaque production l’aborde d’un angle différent pour en expliquer les causes.

En effet, l’apparition du phénomène de «haraga» à partir de la ville ou de la région de Béjaïa est toute récente. C’est pour cela que les animateurs de ces ateliers ont proposé ce thème en laissant soin à leurs stagiaires de l’aborder librement comme ils le voient ou qu’il le ressentent.

Ces réalisations ressemblent d’ailleurs plus à des documentaires autobiographiques dont les scénarii sont des lectures de lettres adressées à des proches vivant dans l’outre-mer, illustrées par des images relatant la vie de leurs auteurs ou celles de leurs proches qu’à des films de fiction.

Première projection, Peut-être un jour, de Ouarda Kedadouche, montre une adolescente trimballant avec elle sa guitare où elle va dans la ville. Son plaisir consiste à jouer des petits morceaux de musique à ses amis. Mais quand elle traverse les rues, on la harcèle. Dans son œuvre, elle dévoile cette asphyxie dans la société.

Quatrième projection, Rêve en carton, de Mohand Arezki Benchikh qui rapporte la vie d’un harrag en Espagne. Sans papiers, il se retrouve dans une geôle pour le seul fait d’avoir cherché des chaussures dans les poubelles. En fait, on fuit un drame, une injustice pour en retrouver d’autres.

Dernière projection, Mère patrie de Camelia Nana, une œuvre bien remplie de patriotisme profond que tous les ciné-spectateurs ont ressenti. Mais elle n’a pas lésiné pour faire sortir toute son artillerie lourde et faire descendre en cascades tous ces châteaux construits de dogmes et de tabous qui écrasent la jeunesse et surtout la femme. Son auteur a bien su mettre le doigt sur la plaie.

Enfin, les débats se sont prolongés tard dans la nuit jusqu’à minuit passée où la plupart des intervenants ont insisté sur l’impératif de l’éducation et l’importance de faire changer les choses où c’est possible.

 


 

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