Les praticiens du service de chirurgie infantile (CCI) du centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed de Tizi Ouzou ont enclenché, depuis dimanche, un mouvement de grève pour exprimer leur colère devant, disent-ils, les conditions de travail au sein de la même structure.
«Notre service est en sous-effectif, au point où nous assurons six gardes alors que dans la loi, la norme en prévoit quatre seulement. Nous sommes neuf éléments au sein du même service, dont trois sont épargnés des gardes pour des raisons de santé et un autre détaché pour assurer d’autres fonctions», nous a déclaré un médecin qui estime qu’au-delà de 40 heures par semaine de travail, les praticiens en question peuvent faire plus de gardes mais, dans des situations exceptionnelle et avec décision de la direction de l’établissement.
«Aujourd’hui, nous sommes obligés d’assurer plus de charge de travail alors que nous n’avons aucune décision signée par le premier responsable du CHU. Cela explique que nous travaillons sans rémunération en conséquence.
Nous assurons également les consultations pour les malades de Tizi Ouzou et ceux des autres wilayas comme Boumerdès, Bouira et même d’Alger», précise notre interlocuteur qui souligne, en outre, que les responsables concernés, à tous les niveaux, y compris le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ont été saisis par les grévistes pour trouver une solution au problème précité, mais les requêtes envoyées par les protestataires demeurent, déplorent-ils, à ce jour, sans réponse.
Les médecins du service de chirurgie infantile maintiennent ainsi toujours leur débrayage, tout en assurant un service minimum. Ils comptent poursuivre leur grève si rien n’est fait pour répondre favorablement à leurs revendications.