Chu de Blida : Un record national au service maternité

14/05/2024 mis à jour: 05:14
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Le service d’obstétrique enregistre jusqu’à 14 000 naissances/an, un record national et une grande pression qui n’est pas sans conséquences sur le personnel médical.

Il faut le dire, le service de gynécologie obstétrique relevant du Chu Frantz Fanon prend en charge non seulement les patients de cette wilaya, mais ceux de toute la région centre et de l’intérieur du pays. 

Le manque de structures et de moyens humains et matériels dans les maternités de Tissemsilt, Médéa, Djelfa et autres wilayas relevant de l’intérieur du pays font que les parturientes à risque sont automatiquement orientées vers Blida pour leur prise en charge. Incroyable mais vrai.

Le service d’obstétrique enregistre jusqu’à 14 000 naissances/an, un record national et une grande pression qui n’est pas sans conséquences sur le personnel médical, paramédical et autres, et même sur les parturientes elles mêmes, souvent contraintes de patienter pour avoir un lit libre.

«Notre service est dépassé. Nous sommes classés premier à l’échelle nationale pour ce qui est du nombre de naissances, et ce, au moment où notre structure n’est plus en mesure de prendre en charge convenablement les patientes.

Pour vous donner un aperçu sur cette importante pression, les hôpitaux de la capitale enregistrent la moitié de naissances (annuellement) par rapport à notre service», explique la professeure Farah Zahra, chef de service gynécologie /obstétrique du Chu de Blida lors des «Printanières du Chu», événement scientifique organisé récemment (09 et 10 mai) à l’établissement de transplantation d’organes et de tissus et touchant à plusieurs disciplines et spécialités médicales.

Pour elle, il est urgent de renforcer les maternités de l’intérieur du pays en personnel médical spécialisé et les doter de matériel indispensable pour pouvoir prendre en charge les grossesses à risque et les césariennes au cas où l’état de santé de la parturiente l’exige.

«De notre côté, nous pensons à réhabiliter notre service, car il se détériore de jour en jour, puisque le nombre de patientes qu’il reçoit dépasse largement ses capacités d’accueil. Nous assurons non seulement les accouchements normaux, les césarienne, jusqu’à 300 par semaine, mais aussi les soins liés à la gynécologie. Nous prévoyons d’introduire aussi  les soins relatifs à l’infertilité.

En dehors de l’hôpital Parnet, ce genre de soin n’existe pas ailleurs, sauf dans le privé ou à l’étranger et ça coûte vraiment cher», a-t-elle insisté, espérant que de nouveaux Chu voient le jour à Blida, comme c’est le cas d’Alger pour minimiser la pression sur l’unique centre hospitalier universitaire de Blida. «Le seul Chu qui existe à Blida n’est plus en mesure de satisfaire la forte demande pour ce qui est des patients, mais aussi celle émanant des étudiants en sciences médicales. La vocation d’un Chu est de soigner et de former», a-t-elle conclu.

 

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