Des fruits de saison, comme les raisins, la figue et la pomme, ont vu leurs prix s’envoler, malgré l’aide consentie par l’Etat pour le développement de l’arboriculture et des investissements agricoles dans le secteur.
Les prix de variétés de raisin, par exemple, provenant de certaines wilayas potentiellement productrices, comme Boumerdès, atteignent jusqu’à 450 DA le kilo chez certains détaillants et marchands de proximité, lesquels justifient cette augmentation par les prix pratiqués en amont. Or, une tournée dans certains marchés de proximité de la ville nous ont permis de constater qu’il y a quand même une différence de prix importante entre la vente en gros et celle en détail.
Un écart qui se répercute sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Pour ces derniers, du moins un grand nombre d’entre eux, les fruits, tels que la pomme, les raisins et d’autres, sont devenus quasiment un luxe inabordable. Qu’en est-il de la production locale dans une wilaya considérée pourtant comme une zone à vocation essentiellement agricole ? On sait que pour les raisins de table, à titre indicatif, la production de ce fruit était, jadis, concentrée au nord de la wilaya, notamment sur le littoral s’étendant sur 130km.
Cependant, le vignoble ne subsiste plus que dans quelques parcelles à l’est et à l’ouest des localités côtières, le reste a connu un arrachage massif, suite à l’urbanisation de terres agricoles et au retard considérable accusé dans le renouvellement et le développement de cette culture indispensable pour les populations locales.
Pour les pommes et les poires, il y a eu, certes, un bond quantitatif dans les plantations de ces arbres fruitiers mais les prix restent inaccessibles pour les bourses moyennes à longueur d’année. L’argument avancé par certaines parties, selon lequel le déficit en pluviométrie a eu des conséquences sur la production agricole, ne peut justifier, pour beaucoup, l’envolée des prix qui dépasse tout entendement.