Pour beaucoup de Chélifiens, l’Etat devrait intervenir énergiquement pour juguler les atteintes répétées à l’urbanisme dans la ville de Chlef et ce afin que cette dernière ait un visage séduisant et répondant aux recommandations des études d’aménagement et d’orientation urbaine adoptées au lendemain du tremblement de terre de 1980.
Que ce soit sur la route menant à l’hôpital central d’Ouled Mohamed de Chlef à partir de Hay Zebboudj ou surtout sur celle allant de la zone 10 à Hay Nasr vers la cité des Frères Abbad, des dépôts de gravats et d’autres déchets ont été créés sur le bas-côté de la chaussée, sur fond d’un paysage urbain fortement défiguré.
Ce qui ne fait qu’enlaidir le visage de la périphérie de la ville, déjà fortement impacté par ce phénomène. Pis encore, ce dernier tend à prendre des proportions inquiétantes dans l’indifférence presque générale et cela au moment où les autorités locales ont engagé une vaste opération de rénovation urbaine des agglomérations périphériques. Cette partie du chef-lieu de wilaya, s’étendant particulièrement vers le sud de la région, a été, pour rappel, désignée et retenue par des experts nationaux et étrangers pour la reconstruction et l’extension des anciennes zones touchées par le violent séisme du 10 octobre 1980.
Ce qui fut fait mais parfois loin de l’harmonie et de la conception urbaine qui devaient guider ce grand chantier, selon la devise chère aux aménageurs de l’époque, à savoir une «ville belle, moderne et sûre». En effet, à la prolifération des constructions inachevées en brique rouge sont venues s’ajouter des constructions tous azimuts sur ce qui reste du foncier urbain.
Pour beaucoup de Chélifiens donc, l’Etat devrait intervenir énergiquement pour «juguler les atteintes répétées à l’urbanisme» et «organiser et contrôler» les constructions à la périphérie de la ville de Chlef. Cela dans l’objectif premier, disent-ils, de donner à cette dernière un visage séduisant et répondant aux recommandations des études d’aménagement et d’orientation urbaine adoptées au lendemain du tremblement de terre de 1980.
L’un des experts nationaux en poste à l’époque en qualité de directeur de l’ANAT de 1981 à 2008, en l’occurrence Maamar Addad, avait justement plaidé en octobre dernier, lors du 41e anniversaire de cette catastrophe naturelle, pour une «recomposition paysagère et urbaine de la ville de Chlef, surtout dans les agglomérations situées à la périphérie».