Si certains espaces verts, notamment le jardin public et l’esplanade de la Solidarité, au centre de Chlef, ont pu être réhabilités, il reste encore des améliorations à faire et des efforts à consentir pour rendre à la ville sa verdure d’antan. C’est ce qu’on espère, du moins, après le lancement, par la municipalité locale d’une consultation pour un reboisement d’ornement massif afin de rendre, dit-on, la ville plus verte.
C’est ainsi qu’il sera procédé, sous peu, indique-t-on, à la sélection de l’entreprise qui effectuera ce type de travaux, aussi bien au chef-lieu de wilaya que dans sa périphérie. Ce qui devrait permettre de reboiser les zones dénudées au centre-ville, le long des rues et artères, et les espaces publics fréquentés par les citoyens, à l’image du jardin situé en face du CFPA.
Ce dont a besoin surtout ce grand carrefour entre Alger et Oran, ce sont les arbres résilients et adaptés à ses conditions particulières, notamment l’étendue de son territoire et son climat extrêmement chaud en été. Actuellement, les espèces d’arbres dominantes dans le paysage urbain sont le ficus largement répandu et les palmiers nains et de grande taille.
Il est évident que ces plantations nécessitent un entretien et des soins réguliers qui sont, pour l’heure, confiés à l’entreprise publique Tetach de Chlef, spécialisée dans ce genre d’interventions à travers la commune et la collecte des déchets ménagers au niveau de l’agglomération de Chorfa, à l’ouest de la ville de Chlef.
L’intérêt manifesté par la collectivité locale au développement et la conservation de la nature devrait être étendu, selon les habitants de la région, aux espaces forestiers périurbains à Haï Nasr et Ouled Mohamed, qui nécessitent d’être transformés en forêts récréatives qui font cruellement défaut dans la périphérie de la ville.
Ces dernières sont exposées actuellement à des menaces de toutes sortes, alors qu’elles pourraient devenir des lieux de divertissement et de détente par excellence, surtout durant les chaudes soirées d’été. Il en est de même de la forêt de Kefafsa, située le long de la bretelle de l’autoroute Est-Ouest desservant le nord de la wilaya. Cette forêt fait partie, rappelons-le, de ce qui reste de la ceinture verte érigée durant les années 70 autour de la ville de Chlef. Elle a besoin donc d’être renforcée et protégée davantage pour ses effets positifs sur l’environnement urbain et la qualité de vie.
Des espaces de loisirs inexploités
Curieusement, des espaces de loisirs réalisés et réceptionnés à la périphérie de la ville demeurent désespérément inexploités, au grand dam des habitants de la région. Du coup, ces derniers sont contraints de se déplacer dans d’autres wilayas pour offrir à leurs enfants des activités de divertissement et autres. Et dire que la ville de Chlef dispose d’un nouveau parc de loisirs de 25 hectares, qui reste totalement dépourvu des équipements de jeux nécessaires, tels que le parc d’attractions, l’acquaparc, les piscines, etc., prévus dans le cadre de l’investissement privé.
Cependant, selon nos informations, il reste à régulariser la situation dudit parc de loisirs à caractère forestier, afin de pouvoir réaliser ce type d’infrastructures de distractions et de jeux indispensables, à l’instar des autres parcs ouverts dans le pays. Pis encore, d’autres espaces de loisirs, comme le nouveau jardin public de Haï Bensouna, attendent également leur ouverture au public. C’est pour dire que les équipements et sites de loisirs existent bien à Chlef, mais ils restent, malheureusement, fermés au public pour des raisons inexpliquées officiellement. Il convient de signaler par ailleurs que le centre équestre de Chorfa, dans la banlieue ouest de Chlef, a fait l’objet d’une vaste opération de réhabilitation et d’équipement pour justement relancer l’équitation et offrir au public un espace de loisirs adéquat et répondant à leurs besoins.