Chlef : Inquiétante baisse de la pluviométrie

23/03/2023 mis à jour: 04:45
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Barrage d’El Karimia, au sud de Chlef

Les faibles apports de pluie durant les sept premiers mois de la saison agricole (de septembre 2022 à mars 2023) sont inquiétants, puisqu’ils sont nettement inférieurs à la moyenne de la pluviométrie annuelle dans la région.

C’est ce qui ressort des statistiques exposées, hier, à la maison de la culture de Chlef, par l’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH) de Chlef à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’eau. 

En effet, les chiffres de l’ANRH parlent d’eux-mêmes : il n’est tombé que 5,4 mm en septembre, 14,4 en octobre, 29,1 mm en novembre, 29,2 mm en décembre, 62,5 mm en janvier, 31,3 mm en février et 01 mm en mars. A comparer avec la moyenne annuelle de pluviométrie qui est de 398 mm, cela suffit à renseigner sur le niveau des déficits enregistrés durant la saison agricole qui va de septembre à octobre, selon les explications qui nous ont été fournies à ce propos. 

Cette situation, précise-t-on encore, dure depuis des années dans la région du Cheliff avec son impact sur l’agriculture et le niveau des deux barrages que compte la wilaya. Au 31 janvier dernier, le volume de ces ouvrages était de 7 millions de mètres cubes seulement pour celui d’El Karimia (Oued Fodda) et de 80,5 millions de mètres cubes pour celui de Sidi Yacoub. 

Le premier approvisionne exclusivement les périmètres agricoles de la partie centre et est de la plaine du Chlef, tandis que le second barrage est utilisé aussi bien pour l’irrigation que pour l’AEP des communes du sud de la wilaya. Il est évident que cette situation de baisse constante des précipitations sur la wilaya nécessite, selon des spécialistes, des mesures urgentes pour une gestion et une utilisation rationnelle du précieux liquide ainsi que la préservation de la nappe phréatique. 

Par ailleurs, et pour ce qui est de l’alimentation en eau potable, on sait qu’en plus des quantités prélevées du barrage de Sidi Yacoub, il y a l’apport primordial de la station de dessalement d’eau de mer de Ténès, d’une capacité de 200 000 mètres cubes par jour. 

Celle-ci alimente un nombre important de communes (urbaines et rurales), en plus du littoral ouest qui va de Ténès jusqu’à Sidi Abderrahmane et El Guelta, dans la commune d’El Marsa. Cependant, certains réseaux de distribution situés en aval nécessitent des opérations de rénovation complète des canalisations. 

En attendant, les équipes d’intervention de l’ADE Chlef sont souvent à pied d’oeuvre pour la remise en état des conduites défectueuses. 

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