Le monde de la musique traditionnelle algérienne, et plus particulièrement celui de la chanson bédouine, perd une de ses grandes figures. Abdelkader Khaldi, artiste incontournable de la scène musicale de Mostaganem, est décédé lundi soir à l’âge de 67 ans, après avoir lutté contre une maladie. Sa disparition laisse un vide immense dans la ville, où il était non seulement une référence mais aussi un symbole de l’authenticité musicale de la région.
Cheikh Abdelkader Khaldi a consacré sa vie à la préservation et la transmission du répertoire bédouin. Grâce à sa voix unique et envoûtante, il a su toucher le cœur de ses auditeurs, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes. Ses chansons, souvent empreintes de messages sociaux, rendaient hommage aux traditions et à la culture de la région de Mostaganem, tout en abordant des problématiques de la société contemporaine.
Par ses compositions et ses enregistrements, il a contribué à la valorisation du patrimoine culturel algérien et à la reconnaissance de l’art bédouin au-delà des frontières. Sa carrière, marquée par de nombreuses performances et collaborations avec d’autres artistes de renom, a traversé les époques et laissé une empreinte indélébile dans l’histoire musicale algérienne.
Il était un modèle pour les jeunes générations qui cherchaient à s’inspirer de son talent et de sa passion pour la musique traditionnelle. L’enterrement de Cheikh Abdelkader Khaldi a eu lieu mardi, dans la plus stricte intimité, au cimetière de Sidi Benhaoua à Mostaganem, en présence de nombreux artistes, proches et admirateurs venus lui rendre un dernier hommage.
Dans une émotion partagée, la ville a perdu un de ses plus grands ambassadeurs culturels. Le journal El Watan présente ses plus sincères condoléances à la famille du défunt et exprime sa solidarité en ces moments de deuil. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons». Que la paix soit sur l’âme de Cheikh Abdelkader Khaldi, qui restera à jamais dans le cœur des Algériens.